Top Gun : Kinktober

8. Lendemain

Hangman grogna légèrement quand un rayon de lumière le réveilla. Il avait le sentiment de ne pas avoir assez dormi et si un poids contre lui ne l'en avait pas empêché, il se serait tourné dos à la source lumineuse.

Il ouvrit un œil, se demandant pourquoi Diable il n'avait pas fermé ses volets.

Ses sourcils se froncèrent alors qu'il regardait à gauche et à droite. Ce n'était pas sa chambre.

Son regard descendit sur le poids contre sa poitrine et il réprima un sursaut.

Là, contre lui, se tenait Rooster. Le plus vieux était blotti comme si sa vie en dépendait, bougeant par moment son visage pour frotter sa joue contre la peau du blond.

Hangman ne savait pas comment il avait fait pour finir ici. Et nu, par dessus le marché.

Ses sourcils se froncèrent alors qu'il retenait un gémissement de dépit en se souvenant de leurs activités de la nuit précédente. Quoi que la fin était vague.

Délicatement, il retira les bras de Rooster d'autour de lui, se relevant le plus silencieusement qu'il le pouvait.

Ils avaient trop bu, et voilà le résultat. Ses joues rougirent alors qu'il voyait que les vêtements étaient tous dispersés.

- Putain, marmonna-t-il pour lui-même en s'abaissant pour récupérer son t-shirt.

Il espérait que si Rooster se réveillait pendant sa manœuvre, il le laisserait faire sans rien dire.

Après tout, l'autre pilote serait tout autant, si ce n'est plus, choqué que lui de la situation. Qui voulait finir dans le lit de Hangman, l'arrogant et exaspérant pilote qui ne faisait que se la ramener sans hésiter à mettre les autres en danger ?

Il ouvrit la porte de la chambre en douceur, presque parti, mais une voix le retint.

- Tu pars déjà ?

Hangman se figea avant de reprendre de son mieux un visage provocant.

- Tu aurais pas envie qu'on me voit sortir de ta chambre, si ? Ça risquerait de nuire à ta réputation.

Un rire échappa à Rooster et le cœur de Hangman se serra dans sa poitrine.

Hangman avait confiance en soi. Il savait ce qu'il faisait, toujours, autant son comportement que ses actes. Il agissait comme un connard, parlait comme un connard, mais il était bon et il réussissait toujours son travail.

Il s'était forgé ainsi, alors il n'y avait pas de surprise.

- A quoi tu penses ?

Hangman tourna la tête et aperçut Rooster, allongé de côté, la tête appuyée sur sa main.

Le plus vieux pencha la tête, insistant sur sa question.

- Rien, Rooter, rien. Je vais donc y aller, fit le blond en faisant de nouveau face à la porte.

- T'es sûr ?

Une dernière fois, Hangman porta son attention sur Rooster, prêt à faire une de ces remarques sarcastiques cinglantes dont il était maître.

Il fut coupé par l'autre homme s'étirant, faisant tomber la couette au niveau de son bassin et dévoilant ainsi son torse nu.

- A quoi tu joues, Rooster ?

- Cette nuit tu m'appelais Bradley, j'aime bien, lança-t-il d'un ton chargé de sous-entendus.

Hangman comprit enfin le but de l'attitude de Rooster et il s'approcha de lui à pas lents, analysant de son mieux son comportement.