Chapitre 6

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Juste avant la rentrée, le BDE organise une grande soirée d'Halloween. Les étudiants sont invités à se déguiser pour profiter de la fête dans un club du centre de Paris. J'y retrouve quelques amis du groupe de conférence, mais suis déçu de ne pas apercevoir mon favori. En allant chercher un bloody mary au comptoir, je tombe nez à nez avec un certain chevalier Jedi nommé Ismaël. Malgré le volume de la musique, ce dernier entame :

- Luc, c'est toi ! Pas mal ton outfit de sorcier !

- Merci ! Et toi, stylée ta robe de Jedi !

- Oh que oui ! T'es venu avec les gens du groupe de TD ? Moi je suis avec Clémentine, et elle est super chaude ce soir !

- Yes on est à la table là-bas. Trop cool, passez bonne soirée !

Faussement heureux pour mon ami, je retourne avec mes autres camarades enchaîner les shots et cocktails. Ce n'était pas la première fois que je fantasmais sur un hétéro, mais je n'avais jamais partagé autant d'intimité avec un garçon. J'espérais que notre relation soit... spéciale ; mais Ismaël n'avait d'yeux que pour sa proie féminine déguisée en vampire.

La soirée s'accélère, je me déchaîne sur la piste à chaque nouveau titre et tient difficilement jusqu'à la fermeture vers quatre heures du matin. À la sortie du club, mes amis encore en forme rentrent chez eux en Vélib' tandis que d'autres empruntent des bus nocturnes. Je n'ai pas ces options, devant rentrer à une trentaine de kilomètres du centre de Paris. Alors que je m'apprête à commander un Uber, je suis interpellé par Ismaël :

- T'es toujours là ? C'était vraiment top ce soir !

- Ouais carrément, mais là ça va me couter une blinde de rentrer... Elle est passée où Clémence ?

- Clémentine ? Elle est rentrée y'a une heure, on s'est embrouillés.

- Ah désolé, je pensais que tu voulais aller plus loin avec elle...

- Elle est fraîche c'est sûr, mais trop prise de tête ! Bon, t'as qu'à dormir chez moi, j'ai un lit double et j'habite juste à côté.

Je ne me fais pas prier et accepte volontiers cette généreuse offre. Je n'étais pas tant motivé par l'économie que par l'opportunité de partager un lit avec Ismaël. Pendant la petite balade pour rejoindre son immeuble, nous nous racontons plus en détail notre soirée, des ragots sur d'autres étudiants à notre indignation quant au costume qui avait gagné le concours. Arrivés à l'appartement, Ismaël prévient qu'il va devoir changer sa protection, complètement trempée après tous les verres ingérés ce soir. Avant sa remarque, j'avais -presque- oublié qu'il devait en porter une. Je ne l'avais en tous cas pas remarqué, bien discrète sous sa longue cape.

- Ça ne te gêne pas que je me change devant toi ? J'ai l'habitude de le faire allongé sur mon lit, c'est plus pratique que debout dans la salle de bain...

- Bien sûr, c'est chez toi ! Mets-toi à l'aise !

- Merci, c'est vraiment cool d'avoir un pote comme toi, avec qui je n'ai pas à cacher mes problèmes. Jusqu'au lycée, il n'y avait que mon meilleur ami qui était au courant. Comme ça, je pouvais au moins dormir chez lui sans craindre qu'on se moque de mes petits soucis. En fait, c'est même par rapport à ça qu'on est devenus amis. En primaire pendant une classe de mer, on nous a fait dormir dans une chambre séparée des autres élèves car on était les deux seuls à porter des couches. Pour lui, c'était juste un pipi au lit tardif, donc il a pu arrêter d'en porter dès le collège. Pour moi, c'était une condition qui comme tu le vois ne s'arrêtera pas...

- Je suis désolé que tu sois obligé de vivre ça...

- Ne t'en fais pas, j'en souffre pas non plus, je m'y suis fait. Et puis comme tu as pu le découvrir cette semaine, il n'y a pas que des inconvénients. Je n'ai pas à faire la queue, à aller à l'autre bout de la fac, ou encore à me vider dans des toilettes dégueulasses de boite de nuit...

- C'est vrai que c'est pratique, je te raconte pas leur état ce soir !

- Et moi je ne te raconte pas l'état de ma couche !

Sur ces paroles, Ismaël se défait de son costume et s'allonge sur le lit. À la fois curieux et soucieux de ne pas paraître intrusif, je fais mine de défiler des TikTok sur mon téléphone. Je n'en rate cependant pas une miette. La couche d'Ismaël n'a rien à voir avec les pull-up précédents, aussi bien dans la forme que le fond. Elle est bien plus imposante et dispose de quatre adhésifs. On y remarque six ou sept gouttes bleues imprimées à l'avant, sans doute pour indiquer la capacité d'absorption élevée du modèle. Ces impressions sont toutefois légèrement effacées, tant la couche semble détrempée. Ismaël a dû se lâcher dedans toute la soirée, et ce résultat n'en est que la conséquence inévitable.

Alors qu'Ismaël s'extrait de son change complet saturé, je découvre pour la première fois son intimité sublime. Ce sexe a beau être au repos, il occupe une grande partie du matelas de ouate imbibée.

- Elle aurait pris cher Clem...

Je ne sais pas ce qui m'a pris. Ça m'a juste échappé, comme si le silence me stressait plus que de raison. Heureusement, Ismaël prend ma remarque sur le ton de la rigolade et de la bonne camaraderie.

- Peut-être, mais pour y accéder elle aurait dû tâter ma couche pendant les préliminaires, bonjour l'ambiance...

Après quelques coups de lingettes, Ismaël glisse sous ses fesses un change neuf. Il ajuste sa position et referme de quelques gestes experts l'avant de la couche.

- Ça ne te dérange pas que je dorme comme ça ? Je peux mettre un jogging, mais ça me fait vite chaud, surtout avec cette épaisseur entre les jambes...

Manquant de m'étouffer, je réponds bien sûr par l'affirmative. Nous nous endormons dans le même lit -mais à bonne distance-, nos corps timidement cachés sous un drap brûlant.

Accidents : Débuts à l'universitéWhere stories live. Discover now