𝐈𝐕

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HÉLIOS

1 novembre

Quand j'avais senti des bras me tirée hors de l'eau je ne mettais pas réjoui,

   Je n'avais rien fait, rien penser, rien dit.

Je me trouvais si ridicule que j'en riais presque.

   Je n'avais pas prêté attention à mon soit disant sauveur, j'étais plutôt déçu en fait.

   J'avais simplement senti l'odeur de tabac qui venait de se dissipé dans l'air, je me sentais idiot d'avoir oublié mon paquet chez moi.

Quand les vêtements trempés et le corps froid j'avais essayé de me relever pour rentrer chez moi, sa main m'avait lentement redirigez vers le sol.

  — Restes allongés, tu dois avoir besoin de repos.

   J'ai claqué ma langue à mon palais, il m'avait empêché de mourrir, pour une fois que je me décidais à faire quelques choses, on m'en empêchait.

— T'as quel âge ?

Je n'avais même pas pris le temps de regarder son visage j'avais juste fixé les étoiles. Peu importe quel était ses intentions, je ne suis pas sure que je voulais les connaître.

— 15 ans, mineur, hétéro, pas intéressé.

Il avait ricané avant de me répondre de la même manière.

— 16 ans, mineur, pas si hétéro que ça, intéressé dans d'autre condition mais c'est pas le sujet.

  Encore une fois je ne l'avais pas regardé et je préférais observer les étoiles, les comptant une par une.

—Tu vas attraper froid.

— Bien vu Sherlock.

  Mon propre sarcasme me donnait presque l'envie de rire.

— Tu dois te couvrir.

Était-ce un ordre ou une constatation?

   Pour réponse je lui avais offert mon silence.
Pas même un mot ou une réponse.

Je mettais relevé en position assise, je fixais le lac, les eaux troubles ou j'avais tenté de me noyer.

— Tu me veux quoi ?

Je n'avais pas détaché mon regard de l'eau puis j'avais senti la doudoune qui venait de se poser sur mes épaules, elle était sèche.

— Couvre-toi.

— T'aurais pu mourrir en sautant.

  Il régnait ici un silence profond, pas lourd, presque doux.

— J'étais venu pour ça.

Sa réponse nous avait fait taire tous les deux. Je n'avais rien répondu, il n'avait rien ajoutée.

Et ce silence s'est à nouveau installée, je n'avais pas grand chose à dire en temps normal, et j'en avais encore moins assis à côtés d'un inconnu.

— Alors pourquoi tu m'as remonté à la surface ?

— Parce que je ne voulais pas voir quelqu'un d'autre coulé.

Instinctivement, j'avais répété ses paroles.

— Parce que tu ne voulais pas voir quelqu'un d'autre coulé...

En me murmurant ces mots, j'espérais presque pouvoir les intégrer.

— Pourquoi ?

— J'imagine que j'ai pas trop réfléchi, je voulais juste pas qu'on soit deux à coulés.

𝐍𝐨𝐬 𝐧𝐮𝐢𝐭𝐬 𝐬𝐨𝐥𝐢𝐭𝐚𝐢𝐫𝐞𝐬 (𝐁𝐱𝐁)Où les histoires vivent. Découvrez maintenant