5 | 01 - Zahaam's Heartbreak.

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ZAHAAM

J'ai cru en avoir vu des horreurs...

J'ai cru avoir vu le pire.

Des enfants de mon âge mourir pour des raisons futiles ou à cause de guerres dont ils n'ont même pas été les instigateurs.

Des hommes tués pour leur couleur de peau ou leurs convictions religieuses.

Des innocents mourant gratuitement.

J'ai cru que cette sensation d'injustice était incomparable à autre chose.

J'y ai cru jusqu'à ce que cet homme s'écrase sur ses genoux avant de tombé face contre terre, déchu de vie.

Cette balle traversant son crâne pour en sortir avec son dernier souffle a été l'équivalent d'une gifle psychologiquement parlant.

Il s'est écrasée au sol avec une partie de mon innocence... une partie de moi.

Une partie que je ne retrouverais jamais.

Comme si on venait de m'arracher le voile qui couvrait ma vue de la réalité de la vie... de ma réalité.

De ce que représente ma vérité. Mon destin.

Cette vue a été la dernière du petit Zahaam croyant encore à l'humanité.

Croyant au bonheur de tous... la cohabitation uniforme... d'un monde parfait et en paix.

Parce que cette paix n'existe en réalité que si il y a la guerre.

Chase venait de perdre cette guerre... et au déficit de sa mort, nous bénéficions maintenant de la vie.

La vie paisible que l'ont cherchait, que l'ont voulait... celle pour laquelle on priait.

Celle qui nous forçait à garder espoir face au processus. Croire à l'impossible parce qu'au final rien est impossible à celui qui s'autorise de rêver.

Mais à quel prix ?

A quel prix avons nous payer cette paix ?

À quel prix continueront nous a payer notre Karma... nos pêchers ?

Elle a un goût amer. Et je commence à mieux comprendre les paroles de maman...

Personne ne se soustraira à son Karma.

Alors c'était ça...

La paix. La tranquillité... mais avec la conscience lourde de nos actes passées.

C'est ça la punition divine... c'est comme ça que le ciel nous fera payer notre libre arbitre... par les regrets ?

Par la hantise... par la culpabilité constante de savourer la vie alors qu'elle a couter celle d'un autre humain.

Je ne sais pas si je pourrais la vivre aussi pleinement... je ne sais pas si je l'apprécierais.

Cet homme représentait pourtant la plus grande menace pour cette famille. Il était la seule personne apte à briser l'équilibre.

Le seul a la hauteur des attentes et désirs pervert qu'insuffle cette entité méphistophélique.

Il représentait l'ultime affront... l'ultime épreuve.

Alors pourquoi sa mort semble être la pire chose qui puisse arrivé ?

Pourquoi le silence et les larmes sont abonnés présent du côté des gagnants...

Pourquoi papa reste stoïque face à ces hommes qui représentent désormais la récompense de son éternel combat... défait de toute expression.

N'émanant que de la peine... de la tristesse.

BIPOLAIRE VOù les histoires vivent. Découvrez maintenant