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62 : Gary

- Bon sinon, tu devais pas aller chercher ton père ? Je demande, essayant d'esquiver ce moment gênant.

- Gary ? Il est en train de préparer ses affaires.

On attends plusieurs minutes. Assis sur des chaises. Un silence s'installe entre nous, qu'aucun de nous deux n'ose briser. Symbole de toutes ses années ou on s'est haï.

Puis Gary arrive, grand, encore mince, les cheveux bruns, avec quelques uns de gris. Il a lui aussi les même yeux que moi et mon père. Sauf qu'il n'a pas l'expression de notre visage à tout les deux.

La sienne est mauvaise, cruelle même.

Il passe devant mon père sans le voir et ne me regarde même pas. Puis il claque des doigts et mon père s'avance en soufflant.

- Ne souffle pas avec moi. Lui dit il.

- Oui Gary.

- Toi là ! Me dit il. Prend mon sac et descend le.

Mon père me lance un regard qui me souhaite bon courage. Et je m'exécute.

Durant l'entière durée du voyage, Gary n'a fait que critiquer mon père et moi même.

- Si j'avais été toi Willem, je n'aurai jamais épousé cette petite salope ! J'aurais pris une autre femme ! Qui m'aurait donnée autre chose qu'un enfant illégitime.

Je suis pas illégitime abruti.

- Ne traite pas ma femme de salope. Lui dit fermement mon père.

- Je fais ce que je veux. Rappelle toi bien que sans moi tu ne serais pas là.

On appelle ça la reproduction débile.

- O.K

- Ne dis pas ok avec moi. Tu fais erreur sur erreur ! Tu te marie avec une pute ! Tu fais des jumeaux ! DES JUMEAUX WILLIAM !

- T'EST BIEN CONTENT D'AVOIR UNE DESCENDANCE NON ? PARCE QUE C'EST PAS CONNOR QUI VA T'EN APPORTER UNE...OU ALORS AVEC UNE PUTE QU'IL A RENCONTRÉ À PUNTA CANA ? Tonne mon père.

- Je préfère ça que tes deux enfants avec cette pute.

- Tu ne dis jamais rien à Connor. Lui fait remarquer mon père en grinçant dans dents.

- En quoi cela te regarde William ?

- C'est toujours moi le fautif ! Aboi mon père.

- Parce que c'est toujours toi le fautif. Répond simplement Gary.

Je regarde dans le rétroviseur et vois mon père sur le point d'exploser. Il émet un soufflement que Gary lui réprimande de suite.

Mon père passe les grilles du châteaux et s'arrête dans la cour.

On sort de la voiture et Gary nous jette un regard mauvais.

- Papa ! Lance oncle Connor en serrant mon grand père dans ses bras.

- Mon fils ! Dit il sur un ton d'éloge. Comment vas tu ?

- Papa, papa...ne reste donc pas là, viens au chaud à l'intérieur.

Il lui fait monter les escaliers et l'assois dans un fauteuil. Ma grand mère lui apporte un thé qu'il boit, puis reste là à rigoler avec son fils.

Je sens mon père se durcir à côté de moi, il baisse la tête. Je sais qu'il aurait aimé que Gary l'aime. Comme avec moi en fait.

Puis ma mère entre dans la salle et mon grand père lui jette un regard de dégout.

- Tiens, Héléna , vous vous levez tôt pour quelqu'un qui a passé la nuit à faire le trottoir.

Mon père se racle la gorge et se lève.

- Arrête toi Gary. Sinon tu vas avoir des ennuis.

- M'arrêter pourquoi William ? Sors d'ici. Tu n'égalera jamais ton frère. Tu t'es marié avec une pute, fait deux petits batard, dont j'admet que le premier est passable. Tu te souviens la discussion que nous avons eu la dernière fois tout les deux ? Au sujet de l'autre.
Je comprend qu'il parle de moi. Cela me met plus en rogne que je ne l'aurais imaginé.

Ma mère s'indigne. C'est la première fois qu'elle s'oppose publiquement et ouvertement à Gary.

- Comment pouvez vous dire des choses comme ça à votre propre fils ?

Gary tourne la tête vers elle.

- Si j'avais été lui, jamais je ne vous aurait engrossé. Vous n'êtes qu'une prostitué qui se donne gratuitement. Vous salissez le nom de cette famille, et en plus en nous pondant deux petits batards.

Mon père ne dit rien. Il se contente de fixer mon grand père. Ma grand mère s'indigne à son tour, rappelant à Gary que mon père lui a offert une descendance et qu'il a un vrai métier, contrairement à Connor.

- Et alors ? Même si Connor décidait de devenir escort boy il aura toujours pus de crédit à mes côtés. Dit fièrement Gary.

-Gary ca suffit ! Tonne ma grand mère.

Elle a toujours eu le pouvoir sur lui, elle arrive même à le faire changer d'avis parfois.

Ma mère secoue la tête.

- Je m'y attendais. Déclare finalement mon père. À ce que tu me tire dessus avec tes insultes et tes sous-entendus. Parce que tu es un très mauvais père Gary. Tu n'es pas un père. Dit il en s'en allant. Josh, je te ramène à Standhill, chérie, viens on y va. Dit il à ma mère. C'est dingue, parce que c'est moi qui suis venu te voir en premier, je suis venu te chercher, j'ai été là pour toi, malgré nos différents, que j'ai réussi à mettre de côté, et toi tu gâche tout. Comme toujours...Papa.

- C'est ça, vas t'en. Avec ta putain et ton fils qui selon moi devrait être dans un cercueil...

Il n'eut pas le temps de finir sa phrase que mon père lui envoya une droite. Ce qui le fit tomber par terre.

Puis mon père s'en va et claque la porte. Laissant ma mère seule et moi seuls au milieu de ces requins.