Chapitre 11

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Point de vue de Lévy

Dayan était parti et je ne le revis plus trois jours durant. Quant au prince, il ne paru que le lendemain, dans la soirée, enfin dans la nuit.

J'avais donc du passer une nuit de plus toute seule et... C'était bête à dire mais... cette grande chambre à couché manquait cruellement de celui à qui elle appartenait.

Alors que la nuit était bien avancé, je cogitais encore sur tout un tas de choses, sur Dayan, sur moi-même et surtout sur le prince. Je tournais dans le lit, encore et encore, sans trouver le sommeil. C'était étrange mais... L'absence de l'héritier me pesait. Je n'irais pas jusqu'à dire qu'il me manquait mais... Le sentiment que j'éprouvais s'y apparentait énormément. Non, enfaîte c'était ça.

Je savais bien que ressentir ce manque faisait de moi une personne horrible... pleine de vices, sans aucun bon sens. Mais malgré cette culpabilité... C'était plus fort que moi. J'avais beau me dire que c'était excessivement mal saint ; je ne parvenais tout de même pas à me le sortir de la tête. Enfin ses délicates attentions, sa façon de me tenir dans ses bras, sa voix rassurante, mais surtout son regard si particulier. Oui... Ce prince là, si doux et plein d'égard pour moi, me manquait... J'aurais voulu un peu lui parler, plutôt que de, seule, faire face à mes pensées, dans l'obscurité profonde de la nuit.

L'ironie du sort voulait que je sache que dans ses bras, je n'aurais eu aucun mal à trouver le sommeil.

Moi:-《 *soupire* Prince Gajeel... 》

Quand je pense que j'en arrivais à avoir ce genre de pensées à son sujet...

Connaissant le personnage, il aurait été légitime de penser que cet aspect délicat et bienveillant de sa personne n'était qu'un pure mensonge. Il est vrai que le brun était tout à fait capable de créé de toute pièce ce personnage, afin de me tromper et mieux me blesser dans mes sentiments. C'était d'ailleurs ce à quoi j'avais longuement crû.

Cependant...

Cependant ce sentiment c'était, peu à peu, estompé pour entièrement se dissiper. Bien que ma tête me hurlait de rester sur mes gardes ; mon cœur lui me poussait à faire le contraire... Je ne pouvais faire autrement, ça venait du fond de mes entrailles. Tout un tas de petits détails me confortait en plus de cela. Rien que tout à l'heure avec Dayan.

Il me suffisait de fermer les yeux et je me souvenais parfaitement des paroles que Gajeel avait eu pour moi aujourd'hui, de la façon dont il les avait dit, de son timbre de voix, de sa posture, de son language non-verbal aussi...

Il n'avait pas pu tout inventé, si ?...

Sur le moment, j'avais été si troublé par l'attitude de Dayan que je ne fis pas le lien. Après tout, il y avait certaines choses que même avec beaucoup de volonté, il était impossible de fabriquer ou effacer. Père disait que les yeux ne mentaient jamais. Et Vitre, qu'ils étaient la fenêtre de l'âme. J'étais entièrement du même avis qu'eux. La bouche et le corps peuvaient mentir et tromper ; le regard, lui, était toujours honnête. Même si parfois ça ne l'était qu'au travers d'une petite micro-expression, le regard ne pouvait cacher indéfiniment la vérité ; au contraire ! Il la révélait.

Tout ça pour dire, qu'à mes yeux, le prince Gajeel ne jouait aucun rôle.

Puis à présent, j'en étais certaine. Le prince était celui qui avait pris soin de moi lorsque j'étais tombée malade. Je n'irais pas jusqu'à dire qu'il l'avait fait par charité. Cependant, il fallait avouer qu'il avait fait preuve de beaucoup d'égard envers moi. Peut-être qu'il s'en était voulu d'être en cause ? Bon peut-être pas... Mais qu'on le veuille ou non ; le prince était une personne entière. Comme Thomass, lorsqu'il faisait quelque chose, il ne le faisait pas à demi-mesure. Que ce soit dans le mal, la violence, le sadisme mais aussi dans tout le reste. D'où la façon dont il avait pris soin de moi. D'où aussi l'intensité de ses regards, bons ou mauvais, qu'il me lançait. Et d'où la dimension si particulière de... De ses baisers...

Esclave affranchiWhere stories live. Discover now