My Strange Obsession

19. Julia

NDA : Je ne vous donnerais pas d'air pour ce chapitre parce que vous allez me maudire quand vous allez la lire

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[ Empire State of mind - JAY-Z ]

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Caden

Las Vegas. Aéroport. 11 avril. 12:30.

― Vous êtes bien sur le répondeur de Diego, veuillez laisser un message après le bip, même si c'est inutile.

Je vais lui faire la peau à ce con.

Notre vol part dans dix minutes, et comme par hasard, Diego ne décroche pas au téléphone et ne fait même pas acte de présence.

C'est pourtant pas compliqué de respecter un foutu horaire. Je tente de le rappeler une énième fois, sans succès.

J'en connais un qui va râler si on loupe notre vol. Elena est déjà là depuis une demi-heure, et évidemment, elle n'a aucun signe de son jumeau.

Même Méli et Océane sont là alors qu'elles ne sont pas du voyage. J'arrive pas à croire qu'on se bouge le cul jusqu'à New York pour repartir aussitôt.

― TODAY YOU HURT ME ! GONNA HEAL TOMORROW ! crie une voix dans mon dos. AND IF YOU LEAVE ME ! I CAN DO IT SOLO !

Il se fout ouvertement de ma gueule là ? Méli m'attrape le bras, tandis qu'Océane saute dans les bras de mon cousin.

Cette dernière lui chuchote quelque chose à l'oreille puisque Diego se tourne vers moi, tout sourire.

― Mon cousin d'amour, tu me pardonneras, il faut du temps pour entretenir l'œuvre d'art que je suis, se vante-t-il en donnant ses bagages au pilote.

Méli me souffle de rester calme.

― On verra si ta gueule de con sera toujours une œuvre d'art après mon passage, je me murmure à moi-même.

Je salue les filles, et m'installe face à Elena. Elle soupire quand elle voit l'énergie débordante dont fait preuve son frère aujourd'hui. Le voyage va être long, mais divertissant.

J'observe Diego sortir son bouquin, ses lunettes de soleil, son enceinte, et j'en passe. Je vois une multitude de post-it s'étaler sur la table.

― Arrête de me fixer comme ça, faut que je m'occupe durant le vol, m'ordonne-t-il.

Je lève les mains innocemment et reporte mon attention sur Elena. Elle porte aussi ses lunettes de soleil.

Au mois de janvier, sérieusement ?

― Rappelle-moi pourquoi on va voir mon père à New York ? s'informe-t-elle.

― Parce que Fernando s'obstine à vouloir nous donner un coup de main. Du renfort nous attend là-bas, et apparemment c'est à nous de se bouger le cul pour le récupérer.

Flemmard, souffle Elena pour son paternel. Je ne peux pas lui donner tort, Fernando aurait très bien pu nous envoyer des renforts par avion.

Et c'est pas comme si on allait à la guerre, on va simplement kidnapper une femme, qui joue sur trois cent mille tableaux et cache bien son jeu.

Cette femme m'agace. Dès que je pense l'avoir cernée, je découvre de nouveaux secrets à son propos.

Et ça n'arrête pas, d'abord serveuse en boîte de nuit, mafieuse, puis membre de l'OMA, ce serait quoi la prochaine fois ? Présidente de la république ?