Et ils se changèrent en Étoiles [Recueil OS GI]

10. L'Or sous les Racines

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Thème : Académie de Sumeru

Personnage : Albedo, Lumine, Paimon

Mots : ~ 1600

Écrit dans le cadre de la 2ème édition de la Genshin Week d'un serv' qui se reconnaitra

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Albedo n'était pas du genre à sourire aux coïncidences, pas quand elles effleuraient ce qui ne devait jamais être découvert.

Et puis, pouvait-il vraiment s'affirmer surpris de voir que le lieu ultime de la connaissance en Teyvat s'imbriquait dans un gigantesque arbre ? Certainement pas. Ce serait insulter tous ceux qui le connaissaient.

— C'est ici ? demanda la voix fluette de Paimon.
— Où pourrait-ce être d'autre ?
— Paimon ne veut pas monter en haut de l'arbre, il est si grand... Paimon espérait que ce soit un grand bâtiment normal, comme la cathédrale de Mondstadt...
— Tu voles, Paimon, lui rappela Lumine.
— Et alors ? C'est épuisant aussi ! s'agita la mascotte volante.
— Qui te dit qu'on va y monter ? l'interrogea Albedo.

Des hordes de savants de tous horizons, des élèves de tous types, allaient et venaient. Un véritable complexe de bâtiments se confondait avec le tronc d'un arbre multi-millénaire. Du moins, ils le supposaient, sinon comment expliquer sa taille ?

— C'est un arbre. Si on trouve des coffres au sommet des champignons géants, vu la taille de celui-là, c'est une montagne de moras qu'on va trouver tout en haut ! s'enthousiasma Paimon en pointant du doigt sa canopée qui ferait verdir de jalousie l'arbre de Ventlevé.

Albedo ne rétorqua pas, se contentant d'un sourire mystérieux, avant d'échanger un regard avec Lumine. L'éclat d'anticipation qui brillait dans ses yeux d'ambre ressemblait au sentiment qui faisait tressauter son cœur.

Non, ce qu'ils cherchaient n'était pas au sommet.

Qui connaissait les lignes énergétiques et leurs secrets le savaient mieux que personne. Tout passait par les racines. Les souvenirs, l'énergie, les éléments, la vie du monde lui-même. Un réseau entier qui parcourait Teyvat, ressortait parfois sous forme d'étranges boules de fumée et distordait la réalité.

Cet endroit était un nœud de cet incroyable réseau. Un nœud important, capital, mais un nœud malgré tout, pas encore son cœur.

— Allons-y, les encouragea Albedo.

Ils s'engagèrent sur le large pont de pierre blanches, où on leur décocha quelques regards curieux. Paimon, comme toujours, attirait l'attention, mais le manteau blanc d'Albedo n'était pas particulièrement au fait de la mode locale, encore moins l'étrange tenue de la Voyageuse. Tout en eux clamait qu'ils venaient de loin.

Au bout de quelques minutes de marche, l'ombre fraiche de l'arbre leur permit de mieux respirer et ils s'avancèrent dans le premier bâtiment qui leur barra la route, comme un poste de contrôle.

— Bonjour et bienvenue à l'Académie de Sumeru.
— Bonjour. Nous cherchons à consulter la bibliothèque, répondit Albedo.
— La bibliothèque n'est accessible au public que par autorisation d'un membre de l'Académie.
— Oh, bien sûr.

Albedo sortit de la poche intérieure de son manteau une enveloppe fermée d'un sceau violet. Une rose délicate y était gravée. La réceptionniste l'ouvrit et la parcourut du regard, ses yeux s'écarquillant de seconde en seconde.