TASINE

09.El Leopardo

1 janvier à 1 heure 36 du matin, Monaco.

Nous étions en dehors de la maison, le vent glacial me fouettait la peau, je n'avais qu'une robe et une écharpe en guise de vêtements.

Tasine était devant moi, je ne connais pas son prénom. Il sortit son paquet de cigarette de sa poche arrière, il prit son briquet, il tourna la molette tout en maintenant le bouton d'allumage enfoncée, ce qui le fit allumer, je pus remarquer les veines au dos de sa main et ses avant-bras qui étaient extrêmement visibles.

La lumière de la flamme rivait sur son visage, à premier abord, nous pourrions nous dire que c'est un bel-homme, qu'il a tout pour lui, une belle peau lisse sans aucune imperfection, des très beaux yeux verts en amande, une mâchoire parfaitement défini et des traits fins. Ses cheveux noirs retombaient en-dessous de ses yeux. C'était bien la première fois que je pus autant bien le voir.

Mais ce n'était que son apparence qui fut agréable, il était un meurtrier, un homme mauvais et sans cœur pour pouvoir commettre ce genre de choses, il venait littéralement de me traumatiser, lorsque je repensais à ce que je venais de vivre, ma respiration s'arrêtait, puis reprenait quelques secondes plus tard, les larmes débordaient de mes yeux, la douleur au niveau de mes côtes devenaient de plus en plus intense.

Je venais de poser ma main sur la blessure qu'il m'avait infligé, ce qu'il lui fit tourner la tête en ma direction, il était à environ un mètre de moi, s'appuyant sur sa voiture, probablement, il m'analysait pendant qu'il fumait sa cigarette, la fumée qu'il expirait vers moi, me fit tousser, quel connard.

Qu'est ce qu'on attend?

-Liss ! Fit une voix féminine derrière moi que je reconnus directement, où tu vas ?

-Je l'amène chez elle, et tu devrais aller dormir dans un hôtel pas loin d'ici, il est tard. Répondit-il à ma place.

-Je n'arriverais pas à dormir avec ce que j'ai vu ce soir...S'exclama Laura en baissant les yeux.

Je m'apprêtais à la rassurer, mais Tasine prit la parole avant moi.

-C'est pas mon problème. Dit-il en écrasant son mégot de cigarette, il prit mon bras et me fit rentrer dans la voiture au coté passager, on y va.

Le visage de Laura s'était décomposé, je voulais la défendre, mais je n'étais pas apte à le faire, j'étais beaucoup trop concentrée à essayer de ne pas éclater en sanglot...

La policière de tout à l'heure, si je m'en rappelle bien, elle se nomme Sarah, elle était venue pour amener Laura, je ne sais pas pour quelle raison ni pour aller où...Je n'arrivais pas à entendre leur discussion, j'étais dans sa voiture, une Jaguar F-type R75, exactement la même qui rodait devant chez moi. Sûrement lui.

Il rentra dans la voiture à son tour, il ne perdit pas de temps et alluma le moteur de la voiture qui fit un bruit considérable.

Il démarra sans même avoir mit sa ceinture, il retira son gilet par balle, son pull, et les armes qui étaient dans son cargo, et tout ça en conduisant à 140 km/h. Il jeta toutes ses affaires sauf son arme à feu, à l'arrière sur les trois sièges.

Il roulait de plus en plus vite, le nombre qui s'afficha sur son tableau de bord était de 210 km/h, je ne supportais pas la conduite rapide, à croire nous étions sur une piste de la formule 1.

Il retira sa main du volant et s'alluma une deuxième cigarette, c'était déjà la deuxième en moins de dix minutes. Il ouvra la fenêtre, ce qui fit rentrer le vent, je frissonnais, mes dents se mirent à claquer, je grelotais d'une puissance...