Parle-moi ! ( Aizawa Shota x OC )(Tome 1)

Chapitre 15

En larmes. Complètement effondrée, voilà dans quel état elle était lorsqu'il avait passé le pas de la porte. En lâchant son sac, il s'était avancé vers elle, pour la prendre dans ses bras. Il l'avait surprise, elle eut un mouvement de recul avant de se laisser faire et de se retourner pour pleurer contre lui. Les larmes mouillaient sa chemise, elle pleurait comme il ne l'avait jamais vu faire. Entendre chacun de ses sanglots lui brisait un peu plus le cœur, il fit des petits cercles réconfortants dans son dos avec sa main. Cela n'avait pas beaucoup d'effet, elle pleurait toujours autant.

- Okamura...

- Ne m'appelle pas comme ça... Ne m'appelle pas comme ça... Ne m'appelle pas comme ça... Ne m'appelle pas comme ça... Ne m'appelle pas comme ça...

Elle répéta ces quelques mots en boucle, de plus en plus fort, jusqu'à le crier. Aizawa enfoui le visage de la jeune femme dans son cou.

- Calme-toi. Je veux que tu arrêtes de pleurer.

Elle s'éloigna et le regarda dans les yeux, même s'ils étaient rougis par les larmes.

- Mon prénom. Je veux que tu m'appelles par mon prénom.

Tous deux agenouillés au sol, il la prit à nouveau dans ses bras, en murmurant tout doucement son prénom.

- Niji. Arrêtes de pleurer. Ressaisis-toi, je suis là. Tu peux tout me dire, je ne te jugerais jamais.

Son prénom sonnait comme une incroyable mélodie aux oreille de la multicolore. Elle n'attendait que cette petit attention pour se reculer et sécher maladroitement ses larmes. Elle regardait le noiraud dans les yeux, comme pour y chercher un once de mensonge, ce qu'elle ne trouva pas.

- Mon père. Il n'a épousé ma mère que pour son argent, ils se sont séparés à ma majorité. Et il m'a tout juste annoncé il y a deux mois, qu'il allait se remarier.

Wow, elle s'était calmée très vite. 

- C'est lui Seiji ?

Elle hocha silencieusement la tête, en se rappelant qu'il avait sûrement vu le nom du contact s'afficher la dernière fois dans le bus. Le cœur de Niji était serré, prêt à se remettre à exploser. Elle s'était calmée rapidement, mais la tempête pouvait facilement se remettre à souffler.

- Est-ce que c'est aussi à cause de Bakugo que tu t'es mise dans cet état ?

- C'est la goutte d'eau qui a fait exploser le vase.

Eraser Head prit le visage de Niji entre ses mains et vint coller son front au sien.

- Il a dit qu'il t'en voudrait que si tu arrêtais de faire cours. Je crois que tes élèves t'apprécient, malgré l'incident. Je crois même que ça a renforcé leur admiration pour toi. Tu t'es pris deux coups de couteau dans le ventre, et tu étais encore debout, cherchant à sauver tout le monde ! Dis-toi que si tu n'avais pas sauvé Tokoyami, il aurait été encore plus difficile de les sauver tous les deux.

Les larmes de soulagement étaient prêtes à commencer à rouler sur les joues de Niji. Mais elle les essuya rapidement et lui répondit par un sourire. C'était tous les mots dont elle avait besoin. Le noiraud prit ensuite un air bien plus sévère.

- On va manger, et ensuite j'aurais deux autres choses à te dire.

Il allait se relever, mais elle le retint par la manche.

- Est-ce que je peux... t'appeler par ton prénom ?

- Pourquoi tu pourrais pas ?

Le visage de Niji s'illumina, en l'espace de quelques minutes, elle était passée de la dépression à un bonheur intense, simplement provoqué par la présence de cet homme. Aizawa Shota. C'était son sauveur, l'homme que son cœur avait choisit, elle était déterminée à le garder près d'elle. 

Shota s'était changé, puis avait enfilé un affreux tablier rose et commencé à faire la cuisine. Niji avait mal à la tête d'avoir tant pleuré dans la même journée, il l'avait obligée à rester allongée sur le canapé. Il revint rapidement avec deux bols de nouilles soba. Il en déposa un devant elle, qu'elle commença à manger avant de se ruer aux toilettes, la main sur la bouche. Shota la suivit, impossible pour lui de la laisser seule, sachant qu'elle n'allait pas aux toilettes pour s'asseoir dessus. Il s'y attendait un peu, à vrai dire, vu la façon dont elle s'était levée. Elle était en train de vomir le peu qu'elle avait mangé, un douleur atroce dans l'estomac. Le noiraud prit ses cheveux et les ramena derrière elle dans un geste délicat, même si quelque peu maladroit. Une fois ses vomissements passés, elle se redressa et partit boire dans la salle de bains.

- J'arrive pas. Je peux pas.

Shota ne savait pas ce qu'elle se reprochait, mais ses idées noires l'avaient rattrapée. Elle aurait pu sortir de ce début de dépression, mais elle était retombée dedans. 

- Dis-toi qu'à partir d'aujourd'hui, je remarquerais toujours quand ça va pas. Tant que je serais là, tu auras quelqu'un à qui te confier. Tu pourras tout me dire, d'accord ?

Elle resta un instant figée, un peu sous le choc de ces mots. Niji n'en pouvait plus d'elle même, mais Shota, qui avait enfin réussi à la percer à jour et à la comprendre, la faisait se sentir un peu mieux.

- Pourquoi tu fais tout ça pour moi ? demanda-t-elle, les mains appuyées contre l'évier.

Shota allait répondre, mais le son toujours aussi strident du portable de la multicolore se fit entendre. Elle souffla et décrocha, c'était All Might.

- Allô ? fit la voix du blond. Okamura ?

- C'est moi, comment allez-vous All Might ?

- Je te retourne la question, Aizawa disait que ça n'allait pas fort dernièrement.

Elle jeta un regard accusateur à Shota avant de répondre que ça allait mieux. Niji avait décidé de ne plus se cacher à ses collègues et ses élèves.

- J'ai dit à Aizawa que j'allais lui payer un verre, est-ce que tu veux venir ?

Elle écarquilla les yeux une seconde en hésitant. Après tout, cela faisait un mois qu'elle n'avait pas vu le soleil.

- OK ! accepta-t-elle.

- Parfait, je vais appeler Aizawa.

- Ne vous embêtez pas All Might. Il est juste en face de moi.

Le héro à la retraite acquiesça et raccrocha en lui donnant un lieu de rendez-vous. Niji soupira en posant son téléphone sur la paillasse et adressa un léger sourire à Shota.

- Attache tes cheveux, on sort avec All Might, il t'a promis un verre.

Elle sortit de la cuisine et se dirigea vers sa chambre, laissant le noiraud dans l'incompréhension pendant quelques secondes, avant qu'il ne se souvienne. C'était presque incroyable. Il y avait encore quelques minutes, elle était en pleine crise de larmes, et maintenant elle se préparait à sortir boire un verre. Quand elle ressortit, habillée d'un T-shirt ample et d'un jean, elle fut bloquée par le bras de l'homme aux longs cheveux noirs.

- Est-ce que tu es sûre que ça va ? articula-t-il syllabe par syllabe.

Niji baissa la tête, regardant ses pieds.

- Je suppose que j'avais besoin de lâcher du lest, j'ai pas pleuré comme ça depuis...

Elle secoua la tête et passa sous le bras de Shota pour se planter devant lui, avec pour une fois, un vrai sourire.

- T'en fais pas, je gère. Et puis ça fait trop longtemps que je suis pas sortie.

Il baissa son bras et retourna se changer et s'attacher les cheveux dans la salle de bain. De toute façon, les soba se mangent aussi froides.

Je suis vraiment fier de ce chapitre. : ) C'est le deuxième du jour, mais je pouvais vraiment pas attendre xD m'en voulez pas hein...

Nounouch.