Capitulum 6

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Je m'éveillai paisiblement en m'étirant et en poussant un soupir de contentement. Cela faisait bien longtemps que je n'avais pas aussi bien dormi. Mon corps était toujours lourd de sommeil, mais ce n'était pas si désagréable. J'avais envie de rester encore dans ce lit douiller, bien au chaud.

Les draps dans lesquels j'étais enveloppé n'avaient pas la même odeur qu'habituellement, mais cela ne me dérangeait pas non plus. Ils sentaient tellement bon. J'étais beaucoup trop bien pour me préoccuper du changement de savon du centre.

Je me retournai en tentant de m'échapper un peu de la chaleur des couvertures qui m'entouraient et je tombai la tête sur un oreiller assez dur. Je grommelai et palpai devant moi afin de le remettre comme je le voulais, mais il m'était impossible de le tasser.

— Tes caresses sont merveilleuses de si bon matin mon doux, mais à force de me toucher comme cela, tu vas t'en mordre les doigts.

C'était une voix rauque et grave faisant frissonner mon corps de délice, qui résonna contre mon oreille.

Puis, tout me revint brusquement. Je n'étais plus au centre. Mon réveil ici, la découverte du château et les deux vampires. Oh non... Je m'étais endormi entre leurs bras.

Je me tendis et appréhendant ce que j'allais découvrir, j'ouvris un œil puis retirai doucement ma main de « l'oreiller ».

Je vis face à moi Anthèm'ir, le torse partiellement découvert par les couvertures, me regardant de ses yeux noirs avec un air taquin que je lui découvrais. Il reprit ma main qu'il avança vers ses lèvres et embrassa mes doigts un à un.

Je me sentis totalement fondre à son action et je fus contraint de retenir un gémissement sans comprendre encore pourquoi il me faisait un tel effet. Ses lèvres étaient douces contre mes doigts et ses baisers d'une tendresse renversante. Mon cœur s'était mis à battre à tout rompre et j'étais persuadé qu'il le percevait contre sa peau.

— Comment te sens-tu, joli cœur ?

Dans mon dos, Taìlann venait de passer ses bras autour de mes hanches et avait posé sa tête sur mon épaule. Des milliers de papillons virevoltèrent dans mon ventre sans que je ne puisse rien y faire. Je sentais le contrôle de mon corps et de mes émotions m'échapper totalement.

Les longs cheveux cuivrés du vampire me chatouillaient légèrement le dos et les côtes. Je me rendais compte que j'étais moi aussi torse nu contre eux. J'aimais vraiment cela.

Leurs corps chauds contre le mien et leurs peaux touchant la mienne étaient tout ce qu'il y avait de plus exaltant. Je me sentais si bien.

— Je vais bien, murmurai-je un peu perdu de ce qu'ils me faisaient ressentir.

Le vampire aux cheveux roux ronronna presque à mes oreilles et se blottit complètement contre moi. Il se mit à poser ses lèvres sur mon dos à de multiples endroits et me caressa le torse avec douceur, presque paresse. Il me fit encore plus frissonner et mon cœur menaça de sortir de mes côtes. Ses baisers chauds sur ma peau étaient tout aussi merveilleux que ceux d'Anthèm'ir. Mon corps se mit à réagir violemment et je tentais de cacher au mieux mon début d'excitation inconvenant.

J'avais du mal à croire et à comprendre ce qu'il se passait. Ce moment, totalement nouveau et inhabituel, semblait pourtant si naturel. C'était comme si tout était finalement à sa place et que tout ce que j'avais vécu avant n'avait été qu'un mauvais rêve. J'étais enfin entier.

— Je suis désolé de briser ce délicieux moment, mais il va falloir nous lever. Nous avons une conversation à entamer et un déjeuner à prendre, intervint avec tendresse Anthèm'ir.

Calix HiemisOnde histórias criam vida. Descubra agora