Chapitre 9 : La réflexion est un crime

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Il m'était difficile d'admettre avoir échoué contre cette femme. Avoir perdu au combat était une chose, mais de là à me retrouver totalement inconscient sur le mur en était une autre. Je n'arrive pas à croire qu'une situation pareille me soit arrivé : cette femme savait pertinemment qu'elle aurait le dernier mot. Elle a réussi à avoir une emprise sur moi alors que je pensais tout le contraire. C'était quoi au juste ça ? Faut bien croire que le Département des Pouvoirs Spéciaux est loin d'en avoir tout dévoilé sur leurs petits secrets d'état. J'ai tout de même échoué. Putain. Ça n'aurait pas pu être pire, honnêtement. Enfin, elle aurait carrément pu me buter, si seulement elle avait eu le cran. George Sand ? C'est un drôle de nom. En tout cas, elle ne pouvait pas me tuer malgré son envie de le faire. Quelque chose de nettement plus fort l'en a empêcher. Et puis cette mallette... Pourquoi l'a-t-elle prise avec elle ? Que contenait-elle exactement ? Quelque chose cloche.

?? : Tu penses encore à elle, hein ?

Je levai la tête. Dazai était assis en face de moi, tout en enroulant avec un geste appliqué un bandage autour de ma main. Je fumais une cigarette et bizarrement, je me surprenais à faire bouger machinalement ma jambe de manière convulsive. Alors, je me stoppai net. En y réfléchissant, en effet, je n'avais pas arrêté de penser à elle. Elle m'avait planté un couteau dans la main, j'ai senti la douleur quand je m'étais réveillé, accroché à l'épaule de Dazai. Je n'avais aucune idée d'où nous étions. Probablement chez lui. Ma tête me brûlait et ma gorge était sèche. Ma cigarette avait un goût amer.

Dazai, coupant le bandage : Elle t'a bien amoché.

Visiblement, il savait à qui j'avais eu affaire. Le fait est que je ne sais pas comment il m'a retrouvé. Si bien que, sans son aide, je serai probablement en danger. Il me remonta les cheveux et plaqua un petit sachet froid contenant des glaçons sur le haut de ma tête. Je le prit avant de tirer à nouveau sur ma clope.

Chuuya : Merci.

Dazai, prenant cette fois-ci un paquet de pansements : J'ai fait des recherches au sujet de cette femme.

Il en retira un de la boite avant de mettre du désinfectant sur ma plaie au niveau de mon cou mutilé.

Dazai : George Sand, cheffe de sa propre organisation ; « Eterna », qui a connu son apogée dans les années 90, à Paris. Eterna était une organisation ailée de membres tous dotés de super-pouvoir. Ils agissaient au nom de la justice et faisaient ce qui était inatteignable pour la police... Et tout cela bien avant la fondation de l'Agence.

Il prit une inspiration.

Dazai : Or, cette organisation n'existe plus depuis 12 ans. Elle s'est effondrée après la mort de tous leurs membres. Un vrai bain de sang. On ignore encore la cause, mais ça s'est passé ici, à Yokohama.

Chuuya : C'est pour ça... Il y a un lien évident. Elle veut se venger de la mafia. Mais elle ne fera pas le poids si elle est seule.

Dazai : Sand était presque un mythe. Elle dominait Paris dans l'ombre sous toute sa splendeur. Mais on raconte qu'elle a disparu depuis l'effondrement d'Eterna. Pourquoi revenir se venger 12 ans après ?

Le silence retomba. George Sand... Elle mourra bientôt. Si elle tient la promesse qu'elle m'a faite, c'est elle qui y passera.

Chuuya : Tu sais quelque chose à propos de son pouvoir ?

Il eut l'air de réfléchir une seconde.

Dazai : La Mare au Diable.

Chuuya : La Mare au Diable ?

Dazai : De ce que j'ai pu savoir, c'est un pouvoir qui paralyse pendant une fraction de seconde l'esprit des gens. Elle se nourrit de fragments de leur âme pour acquérir une force phénoménale pendant quelques instants.

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⏰ Dernière mise à jour : Jan 30, 2023 ⏰

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Corruption [SOUKOKU] - BSD Lemon 🍋 FROù les histoires vivent. Découvrez maintenant