Tw: violence, viole, femme battue, dépression, mutilation ect..Chapitre 9. Triste réalité.
KAHRAMAN Ayça
France, Marseille
Quelques semaines plus tardAssise dans l'intimité des toilettes de la maison, mes larmes coulaient en un torrent de détresse. C'était comme si tout le poids des semaines passées s'abattait sur moi en un flot inarrêtable. J'étais lasse, lasse de cette spirale infernale qui semblait ne jamais vouloir se briser.
Après avoir laissé libre cours à mes émotions pendant une éternité qui m'avait paru interminable, je me levai brusquement et traversai précipitamment la pièce pour rejoindre la salle de bain.
Mukthâr, Saeeda et Asmahane étaient tous partis en Turquie pour un rendez-vous d'affaires, me laissant seule dans l'appartement à Marseille. Cette solitude pesante amplifiait encore davantage mon désarroi.
Une fois devant le miroir de la salle de bain, je me dévêtis lentement, dévoilant un corps meurtri par les stigmates de la violence. Les bleus et les blessures se superposaient, témoignant de chaque affront infligé. Chacune de ces marques racontait une histoire douloureuse, un souvenir vivace de chaque coup porté.
Mes larmes, qui semblaient s'être taries un bref instant, reprirent leur course folle le long de mes joues. La douleur physique s'effaçait devant celle, plus lancinante encore, de l'âme meurtrie.
FLASHBACK
J'étais affairée dans la cuisine, occupée à préparer le repas, car j'étais la seule à vraiment savoir cuisiner. Pendant ce temps, Asmahane s'attelait au ménage dans le salon, tandis que Saeeda devait être occupée à faire la lessive.
Une impression persistante s'insinuait en moi : nous étions moins des épouses que des femmes de ménage à temps plein. Alors que je m'occupais d'éplucher les pommes de terre pour les mettre au four, Mukthâr fit soudain irruption dans la cuisine, un sourire au coin des lèvres qui me fit frissonner.
Il s'approcha de moi, son regard posé sur moi de manière presque insidieuse. Je sentis son regard glisser sur mon corps, ce qui me mit mal à l'aise. J'essayai tant bien que mal de ne pas prêter attention à ses regards insistants.
Alors que je sortais le poisson du four, j'étais accroupie lorsque je sentis soudain une main me frôler les fesses. Je me redressai brusquement, surprise, pour voir Mukthâr derrière moi. Mes yeux s'écarquillèrent, et je tentai de me reculer pour lui échapper. Même s'il était mon mari, je n'étais pas prête à franchir cette limite. Mais il semblait avoir d'autres intentions.
Mukthâr— sen çok iyisin.
T'es bonnes putain *Dans une confusion totale, je le regardai avec une expression interrogative. Je ne voulais pas imaginer ce qui pouvait bien se passer dans sa tête.
Mukthâr— Uzun zamandır bu anı beklediğimi biliyorsun.
Tu sais que ça fait lontemps que j'attend ce moment*Je me contentai simplement d'acquiescer, ne voulant pas risquer de le mettre en colère, connaissant trop bien sa propension à la violence. Cependant, je restais déterminée à ne pas le laisser me toucher.
Mukthâ— İşte şimdi masaya almak istiyorum. me chuchota-t-il à l'oreille.
Là, j'ai envie de te prendre mainteant sur la table *
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Taht sama' almaktub |
RandomAu cœur des quartiers sereins de la banlieue, Ibrahim, un jeune mauritanien de 18 ans, entrelace les fils de sa vie sous le regard bienveillant de la mère de son beau-frère, résidant aux côtés de sa sœur de lait, Nourhâne. Dévoué à surmonter les déf...