CHAPITRE 18.

133 16 21
                                    















Chapitre 18. Impossible.








SAADI Nourhane

Assise sur le siège passager, j'étais plongée dans mes pensées tout en observant le paysage défiler à travers la fenêtre. La lumière du soleil jouait sur les champs verdoyants, mais malgré la beauté des environs, mon esprit était préoccupé. Ayça était assise calmement derrière moi, tandis qu'Akrahm se concentrait sur la conduite. Le silence pesait dans l'habitacle, une atmosphère lourde s'étant installée sans que personne n'ose la briser.

Une tension palpable flottait dans l'air, et je sentais un nœud se former dans ma poitrine. Je ne comprenais pas la raison de cette ambiance froide et tendue. La soudaine interruption de la communication de la part d'Akrahm m'irritait au plus haut point, laissant un sentiment d'injustice et de confusion m'envahir.

Bien que je sois consciente que nous n'avions aucun engagement formel l'un envers l'autre, son silence sans explication me semblait un manque flagrant de respect. Je ressentais une pointe de colère mêlée à une profonde déception. C'était comme si nos échanges avaient été balayés d'un revers de main, sans considération pour mes sentiments.

Alors que mes pensées tournaient en boucle, je perçus un regard insistant sur moi. Intriguée, je tournai légèrement la tête et croisai le regard d'Akrahm. Ses yeux semblaient empreints d'une émotion indéfinissable, comme s'il était sur le point de dire quelque chose qu'il n'osait pas exprimer.














Akrahm— Nour ?











Je me tournai vers lui et le regardai.












Akrahm— On peut parler ?

— C'est maintenant que tu veux parler ?

Akrahm— Mais arrête de faire ta gamine là.

— But contre sans camps.

Akrahm— Une prise de tête les gadji. chuchota-t-il.

— Vas-y toi, comme si les mec vous étiez pas des prises de tête.

Akrahm— C'est toi tu fais la geule depuis taleur.

— Le poto il a fait que de me guetter mal toute la journée, et c'est moi le problème. Bref okay c'est moi qui fait la gueule.











Un silence lourd s'était installé, ponctuant le refus d'Akrahm de s'exprimer. Pour moi, c'était la confirmation de mon intuition.

Toute l'après-midi avait été teintée de son attitude hostile : des regards froids, des remarques piquantes, et un mutisme de plus en plus pesant. Je cherchais désespérément à comprendre ce qui avait pu déclencher cette animosité à mon égard, mais en vain. Même après une longue réflexion, je restais dans l'obscurité totale quant à la raison de son comportement.










Akrahm— Tu parles plus ?













Je ressentais une profonde aversion pour la manière dont il me parlait, comme si j'étais responsable de son choix de ne plus communiquer avec moi. Il agissait comme s'il était la victime dans cette affaire, retournant la situation à son avantage. Cette attitude me répugnait profondément ; je trouvais injuste et déplorable que certaines personnes puissent manipuler les circonstances pour justifier leur comportement et se décharger de toute responsabilité.











Taht sama' almaktub | Où les histoires vivent. Découvrez maintenant