Sweet Pain [Tome 1 & 2]

08. Tout un film

Ethan

Je rejoins mon petit ange dans le salon. Elle est assise en tailleur sur le canapé, la télécommande en main. Dès qu'elle m'entend arriver, elle tourne la tête vers moi.

— Ça va ? S'enquit-elle de me demander.

— Oui, tout va bien. Je mens.

Mon mensonge a l'air de la rassurer, alors je n'ajoute rien d'autre.

— J'ai choisi le film, ça te dérange pas ?

— Pas du tout. Tu veux regarder quoi ?

— John Wick.

Elle démarre le film. Heureusement que ce n'est pas un film à l'eau de rose sinon je me serais déjà barré.

— J'ai fait des pop-corn. Elle me tend le bol.

— T'as eu ça où ?

— C'est Aless qui a fait les courses... puisque tu les fais jamais... Ajoute-elle tout bas, mais pas assez pour que je ne l'entende pas.

— Pardon ?

— Rien.

Je la bouscule légèrement. Elle me pousse à son tour et rigole.

Léna

Le film commence et j'avoue que je ne sais pas où me mettre.

Il s'est assis à côté de moi, mais je n'ose pas bouger.

De quoi ai-je peur ? De mes propres sentiments pour lui ?

Non, j'ai vu bien pire, je ne vais pas me laisser déstabiliser par ça.

Je jette des petits coups d'œil dans sa direction, il a l'air frustré et à fleur de peau.

Je me demande bien ce qu'il a reçu comme message pour être aussi tendu.

— J'ai l'impression que tu me regardes plus que le film. Me lance-t-il toujours en regardant l'écran.

— Heu, je ne... Je bégaye. Mes joues deviennent rouges.

Et moi qui pensais être discrète...

Il rigole et ça accentue ma gêne.

— Je sais que je suis beau comme un dieu mais quand même, tu vas finir par me faire rougir ! Il explose de rire devant ma tête.

Je suis sûre que je suis rouge écarlate. Je tourne la tête vers la télé pour ne plus le voir.

Je suis trop gênée pour le regarder maintenant, alors je me concentre sur le film.

Les minutes passent et je suis toujours hésitante quant à ma façon de me comporter avec lui. J'ai peur de faire un faux pas et de me faire rejeter par le psychopathe.

Peut-être qu'il n'est pas tactile ?

Mais après tout, il est censé « m'appartenir », alors, je peux faire ce que je veux, non ?