CHAPITRE 8 : La faute à qui ?

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Sierra 



Installé sur le lit dans la chambre que l'on m'avait attribué, je repensais à tout ce qui venait de ce passé.

Le chef du cartel, ne m'avait même pas laisser parler, il m'a clairement fait comprendre que j'étais encore son otage, que je devrai suivre ses règles et que je serai constamment surveillé, le guardia posté devant la porte de ma chambre me faisait comprendre qu'il ne plaisanta pas.

Mais qu'est-ce que j'avais fait, je viens de passer un pacte avec le diable, j'espérais du plus profond de mon cœur que Diego revienne me sortir de là. Il ne pouvait pas m'abandonner, je suis sa seule famille, il m'avait promis qu'il me protégerait de ce monde. Sa faisait maintenant deux jours que je n'avais pas donné de nouvelle, quelqu'un a dû s'en rendre compte et prévenir la police.

Pas vrai ?

Mon cœur se serre et j'ai soudain envie de pleurer. Je n'allais jamais sortir d'ici et je ne pouvais même pas prévenir abuelita, on m'avait interdit mon téléphone, elle devait être morte de peur.

Abuelita était une amie proche de ma grand-mère, après sa mort elle s'était occupée de moi et Diego comme ses vrai petits enfants. C'était la seule figure maternelle que j'avais connue et le fait de ne plus pouvoir lui parler me tiraillait de l'intérieur. Abuelita avait une santé fragile, cela m'inquiétait de la laisser seule, elle n'avait personne à part nous.

Je fus sorti de mes pensées par l'arrivée soudaine de Raphael avec des valises en mains. Il les posa et me rejoignit.

- Les guardias on récupérer tes affaires, je ne savais pas de quoi tu avais besoin donc je leur ai dit de tout prendre si tu as besoin de quelque chose on l'achètera.

J'affichais une grimace, ils avaient fouillé dans mes affaires.

Je hochai la tête et il s'avança vers moi d'un pas hésitant.

- Ecoute, je sais que ça pourrait paraître culotté mais tu t'y feras. Je te l'ai dit tu as juste à tenir à carreau et tout se passera bien.

- Oui, c'est extrêmement culotté, affirmais-je alors que je sentais la rage prendre le dessus.

- N'oublie pas, tout ce qui t'arrive c'est à cause de ton frère.

Ça je le savais, mais il n'avait pas le droit de me le rappeler. Pour qui se prenait-il.

- Bella, je ne suis pas ton ennemie, maintenant que tu fais partie du cartel, tu fais partie de la famille.

- C'est comme ça que vous traitez votre famille ? Demandais-je agacée

- Je suis désolé, bella mais tu es un ange qui a atterrie en enfer et nous allons profiter de ta lumière parce que nous ne sommes pas les gentils. Ça peut paraître injuste, tu mérites mieux mais sache que ton frère est le responsable de ton malheur.

Je le foudroya du regard, les dents serrés par la colère, des larmes de rage coulaient sur mes joues, je déteste le fait qu'il a raison et je me déteste d'être faible.

Lorsqu'il vit mes larmes Raphael posa une main sur mon épaule.

- Je suis désolé, je ne voulais pas te faire pleurer, d'habitude je suis un pro pour parler avec les femmes mais la bella tu me fais perdre mes moyens. Même s'il se voulait rassurant et flatteur, ses paroles n'eurent pas l'effet escompté.

Il soupira et continua:

- Miguel peut paraître dur mais s'il fait ça c'est pour une raison, avec le temps il te laissera plus de liberté.

Je hochai la tête, je n'avais plus rien à dire .

,- Bon repose toi un peu, quand le dîner sera prêt je t'appellerai, tu dois avoir faim.

Sans que je n'eut le temps de le remercier il sortit me laissant encore une fois seule. Je me levai et ouvrit mes valises, j'avais grand besoin d'une douche et de soigner mon poignet. Il y avait tout mes habilles et même mes sous vêtement, un sentiment de gêne me gagna, les guardias les avait vus . Je pris un jeans bleu, un pull de couleur beige et des sou vêtements.

Maintenant, il fallait que je trouve la salle de bain, dans cette immense chambre il y avait de nombreuses portes. En arrivant ici je n'avais pas pris le temps d'observer les lieux, c'était une sorte de petit appartement, un immense lit en draps noirs avec des baies vitrées qui donnait sur le jardin, plusieurs tableaux décoraient les murs, de l'autre côté un canapé en cuir se situait devant un dressing. Tout était parfaitement rangé et harmonieux.

J'ouvris une porte. Bingo !

J'écarquille les yeux, la salle de bain faisait la taille de ma chambre, excitée à l'idée de me doucher, je me déshabillais rapidement et je glissais sous la douche à l'italienne. La température de l'eau était parfaite. Je commençai à me savonner le corps avec des produits que l'on m'avait posés et je passai ensuite à mes cheveux. Je restai un peu plus longtemps sous l'eau chaude pour me détendre.

- Ça va aller, tout va bien se passer. Me rassurais-je.

Je sortis enfin et enroulai une serviette autour de mon corps, une odeur de noix de coco flottait dans l'air. Je contemplais mon reflet dans le miroir embué, mes yeux étaient gonflés et cernés, mon teint était pâle . Je détournais les yeux écœurés et m'empressais d'enfiler mes habits. Je passai mes doigts dans mes cheveux pour les démêlés et fouillais dans les placards de la salle de bain en quête d'une trousse de secours pour soigner mon poignet. Je désinfecte ma blessure et la couvre d'un bandage puis pousse un soupir et quitte la salle de bain. Je m'apprêtais à ranger mes affaires lorsqu'un guardia toqua à la porte.

- Le Jefe vous demande, c'est l'heure du dîner.

L'idée de dîner avec le chef du cartel m'angoissait, sa simple présence me rendait nerveuse et s'il changeait d'avis et me tuai ? Non, tout se passera bien, il ne faut pas que j'aie l'air faible sinon il en profitera.

La vérité était que je payais pour des actes que je n'avais pas commis.

Je sortis de la chambre et le guardia me guida à travers la villa, je le suivais appréhendant le dîner. Nous passâmes par le salon avant d'arriver à la salle à manger où était déjà installé le chef du cartel en bout de table, à sa gauche Raphael et le tueur d'Antonio et à sa droite un homme que je ne pouvais pas voir car il avait le dos tourné. Raphael se rend compte de ma présence.

- Bella, tu es enfin là ! Sa remarque fit tourner les têtes dans ma direction.

Je plantais mes yeux dans celles de Miguel, ses pupilles noires me détailler de haut en bas.

- Installe-toi, m'ordonna-t-il

Je hochai la tête mais m'arrêta nette en voyant le visage de l'homme à côté de Miguel.

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Voilaaa un nouveau chapitre j'espère qu'il vous plaira.
Ps: j'ai galèrer à l'écrire.

Sierra: La captiva de Santa MartaOù les histoires vivent. Découvrez maintenant