DESPERADO

𝟧. 𝐿𝑒 𝒷𝒶𝓁

5. Le bal

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Le bal des débutantes.

L'utilité de cet événement m'est toujours un peu floue. Il me semble que c'est un genre de bal ou les jeunes femmes de la haute société sélectionnée au préalable sont introduis au monde.

Selon Mario ce serait non seulement une super occasion de me présenter à la haute société mais de plus, ce serait un moyen que je socialise avec d'autres filles de bonne famille.

Pour ce bal, chaque jeune femme doit être accompagnée d'un cavalier, pour ma part ce sera exceptionnellement Mario qui viendra avec moi.

Il est obligatoire d'être vêtu d'une robe blanche pour cet événement c'est la tradition.

Le mienne est plutôt jolie, c'est une robe fourreau avec quelques plis bouffants vers le bas de la célèbre maison Valentino.

Étant donné que j'ai été prévenu plutôt en retard, je ne l'ai reçu seulement que ce matin et je n'ai pas pu l'ajuster à ma taille au préalable avec une courtière.

La robe me sert terriblement, je peine à respirer entièrement avec, elle me compresse tellement la taille que je peux oublier le buffet si je ne ne veux pas finir par la faire craquer.

Et vue le prix y a pas intérêt.

Nous venons de descendre de la limousine que mon parrain a loué spécialement pour cet événement, toujours conduit par son chauffeur attitré Eric.

Contrairement au banquet au palais royal l'entrée des lieux n'est pas bondée de paparaazi.
L'événement à l'air plus privée, on vois très bien que peu de personne sont autorisés à entrer.

Ce château est somptueux, même dans l'obscurité de la nuit j'arrive à apercevoir encore les details de la bâtisse.

Les vérifications à l'entrée sont brèves et beaucoup moins éprouvantes, donc nous rentrons rapidement à l'intérieur. La décoration est très fleuri, tout à l'air beaucoup plus vivant qu'a l'extérieur. J'aperçois plusieurs jeune fille habillée en blanc comme moi, logique, circuler dans tous les recoins.

J'entends Mario me glisser quelques mots à l'oreille mais je n'arrive pas à lui répondre tellement je suis prise par mes émotions.

Depuis notre discussion après le repas avec ses amis, tout est devenu un peu plus froid entre nous. Il me parle plus durement, il est de moins en moins présent, les rares fois on l'on se croise c'est pendant le dîner que nous prenons toujours ensemble quand il est là.

C'est une de ses règles en dirait.

Je sens des regards s'accrocher à moi au fur et à mesure que nous avançons. Je vois du mépris dans leur regard, les critiques qu'ils doivent sortir plus cinglante les unes que les autres.

Ça commence déjà à me tendre.

Nous rentrons dans la salle principal du bal. Une musique contemporaine retentit dans toute la réception, j'ai l'impression d'être rentrée dans une toute nouvelle dimension. C'est tellement décalé de la réalité, je ne sais pas si c'est incroyable ou si on frôle juste le grotesque.

Plusieurs jeunes filles accompagnée de leurs cavaliers attendent en fil indienne au commencent de l'escalier qui surplombe la piste principale. Un homme à forte l'allure se tiens au devant des marches. Il tient entre ses mains gantées une feuille sur lequel il jette un oeil à chaque passage.

Je rêve où il annonce les entrées comme dans les films ?

— J'hallucine... me chuchotais-je à moi même.