17. No love.— Hé figliolo, che bello vederti!
(Hé mon fils, je suis ravi de te voir !)— Anche io Lorenzo! È passato molto tempo dall'ultima volta che ti ho visto!
(Moi aussi Lorenzo ! Cela fait longtemps que je ne t'ai pas vu !)Après une accolade bien chaleureuse et des éclats de voix le chef du restaurant et le prince rentrent dans une discussion bien animée que je ne comprends pas.
— Vedo che non sei venuto da solo. Chi è questa bella signora?
(Je vois que tu n'es pas venu seul. Qui est cette belle dame ?)— Un compagno di classe...
(Une camarade de classe...)— Vediamo, da quando porti qui i tuoi compagni di classe per me? In ogni caso è molto bella!
(Voyons, depuis quand tu me ramène des camarades de classe ici ? En tout cas, elle est très belle !)— Sì, certo... Ma non toccarlo!
(Oui en effet.. Mais pas touche !)J'ai l'impression qu'ils parlent de moi. Les petits regards en biais de ce Lorenzo ne m'échappent pas et puis la moue embarrassée du prince confirme mes doutes.
Je fixe les alentours un peu gênés par la situation, il n'y a qu'une petite dizaine de clients attablés ici à cette heure, personne ne semble s'attarder sur nous à mon plus grand bonheur.
Je me concentre de nouveau sur eux, le brun retire sa capuche tout en gardant sa casquette sur sa tête, quelques de ses mèches rebellent lui retombent directement sur le front, le forçant à les dégager de sa main d'un geste lent.
— Tu veux prendre quoi ? me questionne t-il.
— Euh... je ne sais pas, toi tu prends quoi d'habitude ?
— Un cheeseburger et des arancini.
— Arancini ? je répète perdue.
Le brun sourit légèrement à l'entente de ma prononciation désastreuse.
— Ce sont des petits beignets de riz aux fromages, spécialité italienne, c'est un pur délice.
— Ok. Bon bas je pense que je vais prendre pareil que toi alors.
Quand je test un nouveau restaurant j'ai l'habitude de prendre soit le plat le plus commandé ou bien de suivre la personne qui m'accompagne. Je ne suis pas difficile en nourriture mais je crains toujours de tester de nouvelles choses et finir déçu à la fin.
Après la prise de notre commande le brun ne me laisse pas faire un mouvement qu'il paie déjà l'addition. Je n'ai même pas eu le temps de voir le prix mais vu la vitesse à laquelle il a dégainé sa black card il doit le connaitre par coeur.
Je ne bronche pas , après tout, c'est lui qui m'a invité.
Une fois fini Adrian semble se retrouver facilement dans l'espace et se dirige vers un coin isolé du restaurant. Derrière un petit muret se cache une petite table. Celle-ci est différente des autres, tout est propre, les sièges sont impeccables, on dirait même que jamais personne ne mange ici.
— Je rêve ou tu as carrément ta place attitrée ?
— Non, tu ne rêves pas.
Manquerait plus que son nom soit cousu en fil doré sur le siège...
Je ne sais pas pourquoi ça m'étonne, on parle quand même du prince d'Espagne c'est normal qu'il ait des privilèges. Mais je ne sais pas ça fait un contraste plutôt bizarre avec sa personnalité. Il donne parfois l'impression d'être juste quelqu'un de normal et accessible mais à chaque fois la réalité me frappe de plein fouet.
VOUS LISEZ
DESPERADO
RomanceDans les ruelles d'Espagne, Orenda Torres espérait trouver la paix, un refuge loin des ombres de son passé. Mais son destin prend un tournant inattendu lorsqu'elle croise celui qui va bouleverser son monde. Un prince héritier, énigmatique et arrogan...