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Gabrielle

L'atterrissage venait de me réveiller, nous venions d'arriver. J'avais sûrement mieux dormi que dans mon lit durant le vol. Mais alors que je tournais la tête, je vis Isaac, toujours vêtu de son pantalon et de ce col roulé qui lui allait comme un gant. Et je me suis mis à repenser à la raison pour laquelle nous étions en Europe et je me sentais bête. Bête de ne jamais avoir prêter attention à cette partie de sa vie et de n'avoir jamais rien remarqué. Personne n'était dans la confidence, personne à part moi désormais. Cela veut donc dire que depuis deux ans il garde ce secret sur le dos, ce lourd secret... Il est à la tête d'une des plus grandes agences des Etats-Unis et d'Europe à seulement 18 ans. Comment est-ce possible ? Son père ne gère donc plus rien de l'agence ? J'avais dans la tête tellement de questions qui s'entassaient et auxquelles j'attendais des réponses.



***



Nous étions en voiture, ou plutôt dans un taxi ou je ne sais pas vraiment, peut-être un chauffeur privé? Richard ne nous avait pas suivi, il était parti de son côté pour une raison qui m'est inconnue et dont je n'en saurai jamais rien car quand j'ai posé la question un long silence a été ma réponse. Isaac non plus ne m'avait pas parlé, de temps en temps je le sentais jeter un coup d'œil sur moi sûrement pour vérifier que je sois bien toujours présente. Oui chouchou, je suis là ne t'inquiètes pas. Je ne peux aller nulle part ailleurs de toute façon.

A travers les fenêtres, je pouvais voir les bâtiments illuminés dans la nuit par les lumières de la ville. Voir cette ville, qui a l'air tellement différente de New-York, plus calme sûrement. Cet endroit était juste incroyable, et en prenant de la vitesse, cela semblait presque irréel.

Le véhicule s'arrêta face à un énorme bâtiment, dont les façades avaient un style très travaillé.

C'était donc nôtre hôtel... Ici, il était environ 2h du matin et si mes souvenirs sont bons, monsieur ducon a prévu une bonne nuit de sommeil avant la journée de demain.


- Monsieur Lewis, nous sommes arrivés. Dites-moi à quelle heure vous souhaitez que je vienne demain, dit le chauffeur en ouvrant la portière du concerné.


Il sortit et contourna la voiture puis il m'ouvrit la portière sans me lancer un regard. Presque poli dis donc... J'avalai un "merci" amer.


- Richard vous préviendra, cela dépendra du réveil de madame. lança-t-il de sa voix rauque.


Je regardai la scène et senti soudain mes joues chauffer. Du coin de l'œil il m'aperçut et ses lèvres s'esquissèrent en un léger sourire presque moqueur ce qui fit alors rougir mes joues. Son autre main se posa sur le toit du véhicule et je me retrouvais alors prisonnière entre la portière de la voiture et... lui. Il rapprocha soudain son visage du mien. Si près que je sentais son souffle s'écraser sur ma peau. Ma respiration devint soudain saccader et mes membres se liquéfièrent presque sur place.


- Tout va bien? souffla-t-il alors que j'étais presque en train de suffoquer

- je-O-Oui, tout va bien... bégayai-je


Il se pencha encore plus sur moi, réduisant la distance entre nos deux visages encore plus que ce qu'elle ne l'était déjà. Je plongeai mes yeux dans les siens m'y perdant presque. J'en avais soudain peur, peur de cet effet qu'il pouvait avoir sur moi. Je perdais mes moyens quand nous étions trop proches et je me perdais presque. Puis sa main, il la leva du toit et l''approcha dangereusement de mon visage. Il me regardait toujours, ses yeux détaillant mon visage et il pencha la tête sur son épaule. Je sentis le bout de ses doigts effleurer mon visage. Avec douceur, il écarta une mèche de cheveux qui était tombée sur ma joue et il la replaça derrière mon oreille. Son visage s'y dirigea alors.

In one breath (EN REECRITURE)Où les histoires vivent. Découvrez maintenant