Vivre Vite [Terraink]

Chapitre 11

Samedi soir...

Maintenant qu'il retournait le problème dans tous les sens il se dit que tous ses problèmes liés aux femmes avaient sûrement un rapport avec sa mère. Le fait qu'il n'ait jamais connu l'amour d'une mère devait avoir un lien avoir sa relation envers les femmes. Il n'arrivait pas à s'y attacher, pour lui il y avait toujours quelque chose qui clochait chez elles. Il finissait par les ignorer, les mépriser, les détester.
Dès qu'elles commençaient à se montrer trop avenantes ou trop collantes, il prenait ses jambes à son cou et disparaissait.
Et Léna commençait vraiment à dépasser ses limites. Elle devenait tout ce qu'il détestait : collante, jalouse et le pire de tout, amoureuse.
Jamais il n'aurait imaginé qu'elle setait comme ça, elle qui était si froide et distante avant.

Il s'arrêta un instant, contemplant le bazars qu'il avait mit dans sa chambre. Tout était sans dessus dessous. Il soupira et sorti de sa chambre. Il voulait prendre l'air.
Il se hâta vers le hall et enfila ses chaussures et sa veste avant d'ouvrir la porte. Il sursauta quand il se trouva nez à nez avec Léna qui venait visiblement d'arriver sur le palier. Elle était devant la porte, prête à toquer mais coupée dans son élan par l'irruption du grand.
Elle leva la tête vers lui, semblant légèrement énervée.

"Salut Damien, j'étais justement venue te voir...
-Je vois ça."

Elle se racla la gorge et triturait des doigts.

"J'aimerai qu'on discute...Je peux entrer ?"

Elle avait bien remarqué que Damien allait sortir mais n'en avait rien à faire. Elle était décidée à lui parler et ne reculerait pas avant d'avoit mit les choses au clair avec lui. Il leva les yeux au ciel en soupirant et se décala pour la laisser entrer.
Elle se dirigea immédiatement vers la chambre, tenant à parler seul à seul avec le garçon.
Merde...Sa chambre était un vrai dépotoir. Si ça peux la faire fuir ça m'arrange...Il la suivit sans dire un mot.
Elle poussa la porte et s'arrêta net en voyant toutes les affaires du grand au sol.

"...Qu'est-ce qu'il s'est passé ici ?
-De quoi tu voulais me parler ?
-...Hum..."

Elle soupira légèrement et s'assit au bord du lit. Damien ferma la porte derrière eux et s'assit à ses côtés.

"J'étais inquiète...Tu ne donnais pas de nouvelles...
-Et ? J'ai pas à te dire ou je me trouve tout le temps ni ce que je fais.
-Je sais ce que tu fais et avec qui. Par contre ou tu te trouves...Ça c'est une autre paire de manches."

Il fronça les sourcils.

"Comment ça ce que je fais et avec qui ?
-Damien, ne me prend pas pour une idiote. Je sais que tu passes énormément de temps avec ta nouvelle lubie, Thomas.
-Je t'interdis de l'appeler comme ça."

Il avait haussé le ton. Elle tourna la tête vers lui, plus agacé qu'en entrant.

"Pourquoi ? Qu'est-ce que ça change ? Tu finiras par l'abandonner aussi ! Il finira par devenir un mec comme les autres. Pour l'instant il est spécial mais plus tard...
-Il est spécial et il le sera toujours. Parce que lui il me comprend. Il m'écoute, il m'aime pour ce que je suis."

Léna approcha doucement sa main de Damien, elle lui caressa doucement la joue.

"Moi aussi je t'aime pour ce que tu es."

Il se crispa et du se retenir de grimacer. Il aimait entendre ça de la part de ses amis, mais pas de la part de ses conquêtes.

"C'est pas vrai. Tu mens.
-Non je ne mens pas. Je sais que tu te donnes en spectacle pour les autres, que ton sourire n'est bien souvent qu'une façade. Je sais ce que tu ressens Damien, je fais tout mon possible pour te comprendre. Mais tu ne fais que me repousser encore et encore chaque fois que je me rapproche un peu plus de toi. Mais je sais aussi que c'est pas ta faute. C'est pas ta faute, tu sais ?"