Chapitre X

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⚠️ TW : VIOL / SCÈNE EXPLICITE / LANGAGE GROSSIER / TORTURE ⚠️

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FLASHBACK

POINT DE VUE DE YELENA :

À genoux, m'ordonna mon maître en claquant du doigt.

Je m'approchais à quatre pattes, comme il me l'avait ordonné quelques minutes auparavant.

Je n'avais pas le droit de me lever parce que selon lui, je devais être traité avec autant de respect qu'un chien. Et les chiens se déplacent à quatre pattes.

Bien, me félicita-t-il alors que j'arrivais à ses pieds en me redressant sur mes genoux.

Je sentis alors une vive douleur et un choc me faire pencher la tête du côté droit. Il venait de me gifler et pas n'importe comment. Il m'avait giflé avec sa ceinture.

Mon regard étant sur le sol, je remarquais les gouttelettes de sang coulées de mon nez ou peut-être bien de mes lèvres.

Je ne t'ai pas autorisé à te redresser, me sermonna-t-il.

Je gardais la tête baissée et il s'accroupit face à moi avant de poser son majeur et son index sous mon menton pour m'obliger à le regarder.

Sois une bonne prisonnière et ouvre la bouche.

Sans rien dire, j'entrouvris mes lèvres, lèvres entre lesquelles il passa son index, puis son majeur. Je le sentis me pincer la langue avant de me pousser violemment en arrière, mon dos se retrouvant contre le sol glacé.

Allongée, je n'avais pas le droit de faire le moindre mouvement sans qu'il ne m'y autorise. Je restais donc immobile afin d'éviter toute sanction car je savais déjà que mon corps ne le supporterait pas.

Mon maître attrapa le briquet avec lequel il s'amusait avec moi, presque tous les jours.

Hier je t'ai fait les bras, aujourd'hui je vais te faire les cuisses, prisonnière, susurra-t-il d'une voix suave.

Je serrais les dents pour éviter de laisser échapper un hurlement de douleur et de désespoir alors que la flamme du briquet passait contre l'intérieur de mes cuisses.

Si tu pleures, tu seras punie, m'avertit mon maître. Compris ?

Oui maître, murmurais-je à voix basse.

Je sentis un coup de poing atterrir en plein milieu de mon bas-ventre.

Je ne t'ai pas autorisé à parler, cracha-t-il. Tu ne mérites pas la parole, les prisonnières n'y ont pas le droit.

Un second coup accompagna le premier et je sentis la flamme du briquet me brûler lentement la peau, me brûlant comme si un fer chaud était plaqué contre ma chair.

Bonne prisonnière.

Il balança le briquet à travers la pièce et baissa son pantalon en s'enfonçant brutalement en moi.

Je lâchais un léger couinement de douleur, couinement qui me valut un coup de poing dans les côtes du côté gauche.

Ferme-la.

Il accéléra, se servant de mon corps, de ma chair, de ma peau, de mes formes, afin d'assouvir ses besoins, peu importe les miens. Peu importe que je ne veuille pas de tous ces rapports, peu importe que j'ai mal, peu importe que je subisse ou même que je souffre, tout devait être parfait pour lui et uniquement pour lui.

Pour mon maître.

C'est bien, haleta-t-il en continuant de se mouvoir en moi. Tu as compris qui était le maître. J'ai fait du bon travail.

Ce n'est pas juste.

Tu aimes ? Tu aimes ce que je te fais ?

N'ayant pas la permission de rétorquer que non, je me taisais, attendant qu'il m'ordonne de lui répondre. Durant ces quelques secondes, je préparais mon mensonge parce que je ne pourrais jamais lui dire ce que je pense réellement de lui.

Je le haïssais du plus profond de mon être. J'aurai aimé qu'il souffre comme moi, j'ai souffert et comme je souffre toujours.

Parfois, il arrivait à me convaincre qu'il faisait tout ça pour moi. Qu'il faisait tout ça pour mon bien, pour que je sois meilleure. Je le croyais. Mais parfois, je réalisais ce que je vivais et alors dans ces moments là, je hurlais silencieusement. Je hurlais intérieurement. Je hurlais qu'on vienne m'aider, je hurlais au secours mais personne n'est jamais venu...

Personne en dehors de...

FIN FLASHBACK

Renzo, suffoquais-je en me réveillant, trempée par la sueur et les larmes.

Je m'assis dans le lit deux places, ramenant mes jambes contre ma poitrine, posant ma tête sur mes genoux. Je devais me calmer.

Je tentais de réguler ma respiration mais inspirer profondément me faisait paniquer encore plus. 

Renzo, répétais-je en me tirant les cheveux.

Je veux que ça s'arrête.

Je n'ai rien mérité de tout ça.

Je voulais juste être heureuse.

Des sanglots se firent entendre et je mis un bon moment avant de réaliser que c'étaient les miens.

Mes sanglots.

J'étais en train de pleurer à cause d'une personne qui n'en valait même pas la peine. Mais je ne pleurais pas de désespoir. Je pleurais de douleur. Je pleurais car mes souvenirs étaient tout ce qu'il y a de plus immonde. Je pleurais parce que même en étant prisonnière, je n'en avais pas le droit.

Peut-être que c'est une sorte de revanche ? Le fait que je pleure, maintenant alors que je n'en avais normalement pas le droit. 

Renzo.

Je ne me rendais même pas compte que je parlais. Une chose était sûre et certaine.

En murmurant plusieurs fois le prénom du Padrino sans même m'en rendre compte, j'appelais à l'aide.

Et surtout, je l'appelais lui.

Renzo Esposito.

La personne qui a réussi à me faire sortir de l'enfer dans lequel j'étais depuis presque dix années.

Renzo, suppliais-je presque.

J'avais besoin de lui. J'avais besoin d'être rassurée. J'avais besoin qu'on me dise que c'était terminé. J'avais besoin qu'on me dise que tout était vraiment fini. J'avais besoin qu'on m'aide. J'avais besoin qu'on me protège. J'avais besoin de quelqu'un.

J'avais besoin de Renzo.

PRISONNIÈREWhere stories live. Discover now