Partie 3

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Maxence le 8 avril à 01h04J'ai raté le dernier métro

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Maxence le 8 avril à 01h04
J'ai raté le dernier métro

Maxence le 8 avril à 01h05
Tu peux venir me chercher ?

Moi le 8 avril à 01h08
Je crois que tu t'es trompé de destinataire, Maxence

Moi le 8 avril à 01h09
C'est Nolan, pas Adam

Maxence le 8 avril à 01h09
Non

Maxence le 8 avril à 01h10
Mz suis pas trompé

Maxence le 8 avril à 01h10
C'est toi que je voulais contacter

Moi le 8 avril à 01h11
Comment tu veux que je te ramène ?
J'ai pas le permis, ni de voitures

Maxence le 8 avril à 01h11
Je te payerais un uber

Moi le 8 avril à 01h11
T'as fumé quelque chose ?

Moi le 8 avril à 01h12
Pourquoi tu as besoin de moi, alors ?
Tu peux prendre ton Uber tout seul...

J'analysais en boucle ses messages depuis deux semaines.

Aucun signe ne pouvait prévenir le baiser enflammé que nous nous étions échangés quand je l'ai retrouvé, ni la froideur et la distance qui la succéda depuis ce qui me semblait être une éternité.

Depuis ce soir-là, silence radio.

Aucun message de la part de Maxence et ce baiser me rendait si perplexe que je n'en envoyais pas non plus. Ajouté à cela que nous étions en période de révisions pour nos partiels. J'avais peur de le déranger, de sur-interpréter la situation et qu'il soit juste à fond dans son travail.

Qui me disait que Maxence se souvenait d'avoir plaquer ses lèvres sur les miennes ? Qui me disait que ça avait autant d'importance, qu'il était nécessaire de tirer un sens à tout cela ?

Peut-être que ça ne signifiait rien et que je m'imaginais encore milles scénarios dans ma tête, comme un gamin amoureux pour la première fois de la jolie fille de l'école. La naïveté me connaissait bien, ce n'était pas nouveau, ni surprenant.

Dans mes analyses, ce que je regrettais, c'était mes messages.

Dans l'instant spontané où nous échangions par messages, je n'ai pas vraiment porté de réflexion à la formulation de mes réponses. Il s'avérait qu'elles paraissaient froides, presque impolies. Pourquoi tu ne prends pas ton Uber tout seul. A travers ce SMS, je n'avais pas voulu exprimer une quelconque envie de rester dans mon lit, bien au contraire, j'étais déjà en train de réfléchir à où se trouvaient mes chaussures pour les enfiler.

Il s'agissait d'une véritable question, parce que son raisonnement manquait de logique, parce que je ne comprenais pas pourquoi, au diable sur cette terre, il avait d'abord cherché mon aide avant celle d'Adam.

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