Chapitre 4

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Kaïna déambula dans le désert aride de Sirius, pendant des heures. Elle étudiait l'horizon, à la recherche d'une source d'eau. Ce n'était plus la nourriture dont elle avait besoin, c'était de l'eau. Elle sentait qu'elle allait s'évanouir si elle ne s'hydratait pas dans les heures qui suivaient. Ce n'est pas le moment de mourir, je ne connais même pas encore son identité.

Cela faisait à présent une semaine que la femme aux boucles d'ébènes avait quitté Jaïa. Ses approvisionnements étaient à présent tous vides. Elle avait néanmoins appris durant cette semaine à comment se nourrir d'insectes, de lézards et à dormir à la belle étoile malgré les températures terriblement frigorifiques. La seule chose qu'elle ne pouvait pas inventer, était l'eau.

Elle avait néanmoins réussi à survivre jusqu'ici, assez miraculeusement car elle ne savait toujours pas où aller. La jeune femme avait pu faire la rencontre de quelques vagabonds sur son chemin, et ces derniers lui donnait à chaque fois des indications différentes pour atteindre le village le plus proche. Manifestement, elle était perdue.

Accompagné de sa longue tresse virevoltant dans le vent brûlant de Sirius, elle escalada des dunes de roches, couvertes de sable qui brillaient aux rayons du soleil. Lorsqu'elle plissait les yeux, Kaïna s'imaginait être entourée d'or. Cette rêverie lui faisait oublier qu'elle était seule au monde, à vagabonder dans l'un des plus vaste et dangereux désert du pays, sans eau et sans boussole, juste elle, sa sacoche en cuir qui était déjà prête à rendre l'âme, et le seul héritage de sa sœur, Zirca.

Elle s'épongea le front avec le seul bout de tissu qui lui restait, qui était lui-même imbibé d'eau tellement l'étoffe avait été utilisé. Elle songea même à l'essorer pour pouvoir enfin ingérer quelque chose, mais elle préférait que cela reste son dernier recours. Elle allait bien finir par tomber sur une source d'eau, n'est-ce pas ?

Le vent poussiéreux lui fit tomber sa capuche mauve sur ses épaules, il ne lui restait plus que son foulard qui recouvrait la moitié de son visage allant de son nez à son menton. Elle sentit son reptile s'agitait dans sa sacoche ;

- Chuuut Zirca. On arrive bientôt, promis. Je l'espère

La femme masqué avait atteint le sommet de la montagne, elle pensait qu'au pied de celle-ci se trouverait un cours d'eau, une flaque, n'importe quoi qui pouvait rassasier sa soif, mais malheureusement pour elle, il n'y avait rien. Pas même un énième nie de vipère à scie qui lui faisait penser à Zirca chaque fois qu'elle en apercevait un.

En dévalant la pente, elle faillit à plusieurs reprises perdre l'une de ses lourdes bottes, tellement les crevasses agrippaient trop.

Arrivait au pied de la dune, soit elle hallucinait, soit elle vit bel et bien un groupe de personnes s'approchant d'elle. Et merde. Un escadron. Du moins, ce qu'il en restait, c'était en effet une minuscule unité, de cinq hommes, qui à mesure de marcher, diminuer de plus en plus la distance avec Kaïna.

- Tiens tiens mais qui avons nous là ? S'émerveilla le plus grand d'entre eux, il était au centre du groupe.

Bien qu'il n'avait pas de cheveux, il avait une barbe mal rasé qui recouvrait l'intégralité de son bas de visage. C'était le plus joufflu d'entre eux car les quatre homme étaient terriblement maigre, manifestement dut à leur age très avancé.

Vu comment ils la fixaient, Kaïna ne pensait qu'à une seule chose, les tuer. Mais la jeune femme avait faim, non soif. Même s'ils ne l'avaient pas avisé du regard tel un cobra se dressant sur sa proie, elle aurait voulu les tuer tellement elle avait soif.

VenesisWhere stories live. Discover now