Chapitre 5

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Kaïna se sentait perdre patience. Tout ce qu'elle désirait, c'était de buvoter quelques perles d'eau afin de rétablir la vigueur de son corps. Pour au final, se retrouver à affronter une unité de cinq vieux gaillards ridiculement faibles.

    Et voilà que maintenant, rajouté au fait d'avoir été blessée au dos et à l'avant-bras, débarquait un nouveau personnage. Qui pour ainsi dire, était assez déconcertant. 

    Au lieu de reculer, la guerrière s'avança de quelques pas tout en se tournant vers lui pour lui faire face, elle était à présent à un mètre de l'étranger masqué.

    À lui aussi, elle s'imaginait lui trancher la tête. Car oui, Kaïna était exténuée et avait terriblement soif, tout ce qu'elle souhaitait était de faire disparaître chaque personne se dressant devant elle. Puis de toute façon, après s'être approché d'aussi près d'elle,  c'est ce qu'il méritait. Pour qui se prenait-il ?

    À la seconde où elle s'était mise face à lui, elle avait déjà élancé son arme, plaçant sa lame pile sur sa jugulaire. Mais quelque chose l'empêchait de la trancher, elle forçait mais rien ne coupait. Quand elle releva les yeux, la jeune femme s'arrêta presque de respirer. 

    L'étranger au visage camouflé avait en fait bloqué son arme entre ses doigts. La femme au teint bronzé se demandait comment avait t-il pu accomplir une telle contorsion. Comment, en un si bref instant, avait-il eu le temps de comprendre et bloquer son attaque ? Et qui plus est, exactement à l'endroit où elle voulait l'écharper ? Il a prédit que je comptais le décapiter ou je rêve ? Toujours l'épée coincé entre ses phalanges, l'inconnu brisa le silence : 

- J'ai connu de meilleurs façon de se présenter.

    Les sourcils aussi arqués qu'une flèche, Kaïna cherchait à comprendre ce qu'il voulait. Qu'est ce qu'il vient faire ici ? Depuis combien de temps observait-il le combat ? Mais surtout... Pourquoi je n'ai pas senti sa présence ?

-  Vous aussi vous voulez vous joindre au combat ? Cracha-t-elle.

- Hm ?

    L'inconnu la contempla, comme s'il n'avait aucune idée d'à quoi elle pouvait faire référence. Il fit mine de regarder derrière elle, prétendant qu'il venait à peine de découvrir la scène de crime. Il reprit :

- Je répète, besoin d'aide ?

    Bien qu'à travers son foulard bleu azur on ne pouvait qu'apercevoir ses yeux. La femme masquée remarqua que ses pommettes s'étaient soulevées. Cet enfoiré est en train de sourire ?    Il me cherche ? 

    Elle recula aussitôt de 5 pas. Ne comprenant toujours pas comment il avait fait pour se retrouver ici, et comment il avait pu réagir aussi vite face à son épée.  

    Toutefois, c'était en reculant que Kaïna pu mieux l'observer. Il portait une large tunique bleu qui recouvrait tout son corps, et qui était accordée à son litham, voire même un peu plus sombre. La seule chose hors du commun dans son accoutrement, étaient ses bottes. Elles étaient noires, imposantes et n'avaient aucun lien avec la large tunique de saharien. Soit il les a volé, soit il souhaite consciemment ressembler à un clochard.

    Bien qu'elle ne pouvait qu'apercevoir ses yeux, cela devait être la première fois qu'elle remarquait des iris aussi brunes. Presque noires. Comme si tous les pêchers du monde s'étaient rassemblaient pour se réfugier dans ses iris. 

- Grognasse... C'est toi qui a fait ça à mes hommes? Cracha une voix roque dans son dos.

    Merde. Le vieux borgne n'a toujours pas rendu l'âme ? Toujours face au vagabond, et semblant reprendre peu à peu ses esprits, elle fit la constatation d'une chose ; Il n'est pas armé, qu'est ce qu'il me veut alors ? 

VenesisWhere stories live. Discover now