26 - Cohabitation

840 67 15
                                    

– Bougez-vous !

Smiley dévala les escaliers en courant, Angry et Ko sur les talons.

– Putain on est en retard ! Dit Angry.

Tous les trois gagnèrent la rue et ils se mirent à courir. La mère des jumeaux avaient accepté de laisser ses fils emménager au restautant à une condition : qu'ils n'abandonnent pas l'école et qu'ils terminent le lycée. Depuis une semaine, Nahoya, Soya et Ko avaient alors repris le chemin de l'école plus studieusement qu'ils ne l'avaient jamais fait.

Ils arrivèrent devant le portail au moment où le proviseur s'apprêtait à le fermer, l'œil sur sa montre. Le trio franchit la grille avec un cri victorieux.

– Yeah !

– On a réussi !

Ils se congratulèrent sur le parvis, à bout de souffle. Le proviseur s'approcha avec le sourire.

– Félicitation, dit-il. Vous êtes à l'heure. C'est la première fois.

Smiley fit le V de la victoire avec ses doigts

Hoppla! Dieses Bild entspricht nicht unseren inhaltlichen Richtlinien. Um mit dem Veröffentlichen fortfahren zu können, entferne es bitte oder lade ein anderes Bild hoch.

Smiley fit le V de la victoire avec ses doigts.

– Vous avez vu ça ? On gère !

– Je vous rappelle quand même, reprit le proviseur, que le parvis, ça n'est pas la classe. Votre professeur est en droit de ne pas vous accepter si vous n'êtes pas à vos places à la sonnerie.

– Oh putain ! Dit Angry, avant que tous les trois se remirent à courir.

Le proviseur eut un sourire. Il les aimait bien ces trois gamins, quoi qu'en disent les autres professeurs.




À la fin des cours, ils se pressèrent sur le chemin du retour. La rénovation du restaurant passait par une inévitable phase de débarras et de ménage. Il leur fallait jeter tout ce qui traînait, depuis les mégots, canettes, restes de nourriture laissées par les squatteurs qui avaient profité du local vide pendant des années, jusqu'au mobilier trop endommagé pour être récupéré, en passant par les éléments de la structure qui n'avaient pas survécus au passage du temps.

Ils eurent quand même la bonne surprise de découvrir que la bâtisse avait bien résisté. En dehors de quelques fissures dans les murs et d'une ou deux poutres à changer, le restaurant ne souffrait pas d'une trop grande détérioration.

Smiley revint du coin de la rue où était garée la camionnette d'un ami de leur grand-père qui était venu les aider à débarrasser et qui attendait au volant, en fumant une cigarette. Le vieil homme leur avait promis son concours, à condition que les garçons se chargent eux-mêmes des travaux. Sa modeste retraite ne lui permettait pas de leur avancer beaucoup d'argent, mais grâce aux contacts qu'il avait conservés, il pouvait leur fournir les matériaux nécessaires ainsi qu'un coup de main pour le gros œuvre.

Une cavalcade dans les escaliers lui parvint quand Smiley ouvrit la porte. Il vit Ko et Angry dévaler les marches.

– Chope-le ce bâtard Ko ! Hurla Angry.

Un marteau à la main, Ko se précipita dans le coin de la pièce. Elle abattit son arme de fortune sur la plinthe dans un Bonk ! sonore.

– Tu l'as eu ? Demanda Angry.

Smiley les rejoignit.

– Vous faites quoi les deux débiles ?

Angry se redressa et il lui montra du doigt le cadavre du rat à leurs pieds.

– On l'a eu cette saloperie, dit-il.

Avec tous les restes de nourriture, l'endroit était devenu au fil des années un paradis pour les rongeurs. Paradis qui s'était transformé en enfer ces derniers temps.

– Vous chassez les rats avec un marteau ? Dit Smiley en arquant un sourcil surpris. Vous voulez pas une tronçonneuse non plus ?

Son frère et Ko le regardèrent.

– Tu crois que ça serait plus efficace ? Lui demanda Soya.




À la fin de la journée, ils se retrouvèrent au premier étage, assis en cercle sur leurs futons, pour jouer aux cartes.

– C'est mort sans télé, dit Angry.

– On s'en paiera une avec nos premiers bénéfices, lui assura Smiley.

À côté de lui, Ko piquait du nez. Elle lutta dans un sursaut pour ne pas s'endormir.

Elle portait un vieux pyjama des jumeaux. Smiley et Angry étaient repassés chez son oncle pour prendre ses affaires quand elle était à l'hôpital et ils avaient été horrifiés par la façon dont elle vivait. Finalement, ils n'avaient récupéré que ses deux uniformes de gang, celui du Toman et celui des Twin Devils, laissant Tenno faire ce qu'il voulait du reste. Puis ils avaient rassemblé une pile de leurs anciens vêtements devenus trop petits et ils les lui avaient donnés.

– Tu veux qu'on en fasse quoi sinon ? Avait dit Smiley.

Lorsqu'elle finit par s'endormir pour de bon, couchée sur le côté, Angry lui rabattit la couette jusqu'au menton. Ils avaient fini par lui laisser le futon du milieu, c'était elle qui l'avait choisi après tout, et ils allèrent se coucher à leur tour.

 Ils avaient fini par lui laisser le futon du milieu, c'était elle qui l'avait choisi après tout, et ils allèrent se coucher à leur tour

Hoppla! Dieses Bild entspricht nicht unseren inhaltlichen Richtlinien. Um mit dem Veröffentlichen fortfahren zu können, entferne es bitte oder lade ein anderes Bild hoch.

Hoppla! Dieses Bild entspricht nicht unseren inhaltlichen Richtlinien. Um mit dem Veröffentlichen fortfahren zu können, entferne es bitte oder lade ein anderes Bild hoch.
Kawata brothers [Smiley & Angry x OC]Wo Geschichten leben. Entdecke jetzt