PROJET 125

Chapitre 31 : Une vie pour une vie

TW : Action, violence...

NDA : 💨

Ezio

Entrepôt, San Diego, 30 juillet 2021 : 14H45

Je reste figé devant la scène qui se déroule devant moi, ne voulant pas y croire. Je ne veux pas croire ce qui est en train de se passer là, maintenant, sous mes yeux.

Ce n'est pas possible.

C'est putain de pas possible.

Allia en train de courir vers nous en hurlant de terreur. Nolan ne lâche pas le type qui se trouve derrière elle et continue à le viser.

Ce n'est que lorsqu'elle s'effondre dans ses bras qu'il s'autorise à ne plus braquer son arme devant lui. Et à souffler de soulagement.

J'aimerais pouvoir faire la même chose. Mais j'en suis incapable.

Parce que mon regard est inexorablement attiré par celle qui se tient devant moi avec mon sweat sur le dos.

Sa tête est baissée vers le sol. Comme si elle avait accepté la situation.

Mais moi je ne l'ai pas acceptée.

Ma bouche est entrouverte et mes yeux cherchent à retrouver les siens.

Ses yeux qui ne me regardent pas.

J'ai besoin de voir ce bleu.

Parce que même si je l'ai reconnu en un coup d'oeil, je ne veux pas croire que c'est elle qui se trouve devant moi. Je ne veux pas que ce soit elle.

Pour la première fois, je veux que les iris qui se relèvent vers moi soient ambrés. Et que la femme à laquelle je pense soit toujours dans la voiture.

Je veux m'inquiéter pour rien.

Je veux que Julia soit en sécurité.

En totale sécurité.

Ça ne peut pas être elle. Ça ne doit pas être elle.

Sauf que j'ai beau essayé de me convaincre, les pleurs d'Allia qui est amenée par Nolan entrent dans mon cerveau et ses paroles me foudroient sur place.

- Julia...Julia ! Nolan il faut que tu récupères Julia ! Non, Nolan, on ne peut pas la laisser...NOLAN !

Julia.

Je veux voir ce bleu.

Je veux une preuve que ce n'est pas encore un stratagème pour m'attirer là-bas comme ça a pu provoquer la perte de Théo il y a quelques années. Je veux être certain qu'elle est en danger. En vrai danger.

Que c'est elle. Julia.

Elle et rien qu'elle.

- JULIA ! l'appelé-je en n'obtenant pas de réponse.

Regarde-moi putain !

Je veux m'assurer que c'est bien t...

Mes yeux s'écarquillent d'un coup quand sa tête se relève brusquement. La capuche qui était enfoncée sur son visage tombe. Je me rends définitivement compte que c'est elle. Tout est présent.

Ses cheveux bruns et bouclés attachés en queue de cheval. Son grain de beauté à côté de l'oeil droit. Et son bleu. Son putain de bleu que je pourrais reconnaitre entre mille.