Et ma main est criblée d'échardes de couleur
Et mes ongles charbons sont si enamourés
Ardemment éperdus des bruines sur tes bras
Que de silence je me mords les doigts
La perle empoisonnée incrustée dans ma peau
Une algue noire , croissant en ma trachée
Des anémones de ma langue arrachées
Je suis saoûl de ton vide et en manque de toi
Sirène qu'as-tu fait ? A minuit j'ai erré
Dans mon lit, t'ai cherché dans les plis
Du matelas qui t'eût accueilli
Des restes de ton corps à côté de moi
« Je serai ton août, ta joie, ta fin d'soirée »
Nos promesses reportées et vaines
Hurlent ton nom comme un corbeau
Dissimulées à grand-peine
Dans les ruines au château
Je ne suis que pierres et tes ombres de fer
Portail de mes rêves entament avec moi
La valse des poussières
Un rectangle de lumière
Et j'attend comme un fou un train qui n'arrive pas
Et ses roues sur mon corps ramènent mon cadavre
A toi