2. La convocation

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Depuis mon altercation avec ce con de Joe, je suis énervé. En plus j'ai faim. Tout va mal quoi. 

Les autres détenus heu pensionnaires je veux dire sont en train de manger au réfectoire. Assise sur mon lit, je boude.  

Plus d'une heure passe comme ca. Je fixe le mur de ma chambre ou est affiché mon seul souvenir de lui. Une photo de nous sur la plage. Je repense a son dernier baiser. Etait ce sous le coup de l'émotion ? Et quelle est cette phrase qu'il voulait me dire ?De toute facon, tout cela n'a plus d'importance désormais. Je suis la a me morfondre et lui il est en cendres.Il a toujours dit vouloir se faire incinéré. C'est a moitié fait désormais... Je prends mon oreiller et  le colle contre mon visage pleins de cicatrices. Je pousse un petit gémissement, appuyer sur mes cicatrices  me fait mal et le médecin me crierait dessus. Je suis surement en train de foutre en l'air le programme de cicatrisation mais a cet instant, plus rien ne compte que mes larmes et les traces de sang sur mon oreiller.

Je m'écroule sur mon lit, creusé par la haine de moi et la douleur et m'endors dans un sommeil agité fait de cendre et de piqures.


-Sil... Silver ? SILVER ? SILVEEEERRR ??

Je me réveille en sursaut. Au dessus de moi se tiens a quelques centimètres le visage de mon affreuse camarade de chambre d'en face. De ma voix pâteuse je murmure :

-Mmhh... ? 

Elle se relève et reprends sa posture hautaine habituelle. Mon regard se dirige instinctivement vers la vieille horloge de ma chambre. Avant de se poser sur elle, il balaye la pièce et heurte la photo. Son sourire me fait mal au coeur et j'émet un long soupir. Après quelques secondes de faiblesse, je finis par me concentrer sur l'horloge. 13h40 déjà ? 

Je le relève et m'assoie au bord de mon lit. La jeune fille reprends :

-Tu devrait te dépêcher, on t'a cherché partout. La séance de confiance a déjà commencé et on t'attend dans la salle de relaxation. 

Oh non pas ca ! Je me relève de mon précieux lit et commence a lacer mes chaussures. Elle se dirige vers la porte de sortie de ma minuscule chambre. Elle s'arrête dans l'encadrement de la porte et lance : 

-Ah et Miss Dunan veut que tu passe la voir dans son bureau avant. 

Elle me lance un regard presque compatissant et sort de ma chambre. Miss Dunan, c'est la directrice du pensionnat. Elle ne parle quasiment jamais aux élèves en personnes et quand ca a été fait, les pauvres ont été soit consigné a vie ici ou ont ne les a jamais revu.

Je me mords la lèvre presque jusqu'au sang. Je ne stress jamais ou quasiment jamais. Mais Miss Dunan est réputé pour être horrible et je pense que c'est la seule personne qui me fais peur. Je me dépêche de lacer mes chaussures et enfile un veste.

Je me recoiffe rapidement devant le miroir abimé de ma chambre et sort en courant. Les idées se bousculent dans ma tête. Elle va me dire que mes parents sont morts ? Ou je dois rester ici a vie ? 

J'arrive enfin devant une grande porte en bois massif. Je prends une grande inspiration puis toque. Personne ne me répond. Je toque une deuxième fois. Peut être que c'est une blague, me dis-je. 

-Entrez ! dit une voix agacé d'un ton sec.

J'ouvre la grande porte en bois massif et rentre. 

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⏰ Last updated: May 01, 2023 ⏰

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