douzième

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N i a l l

À: Véronica
Oui, tu peux venir xx

Je reposai mon téléphone sur mon bureau et le mis à charger au passage, vive les batteries d'iPhone. Je descendis dans le salon et m'assis sur mon immense canapé, je pris la télécommande qui était posée sur la table basse et allumai la gigantesque télévision écran plat qui était accrochée au mur.
Je zappai les chaînes une à une, y a vraiment rien le mardi soir. Je m'arrêtais sur Grey's Anatomy, il me semble que Véronica est fan de cette série même si pour moi, elle reste nulle.

J'en étais à environ la moitié de l'épisode, finalement c'est pas si naze, c'est même plutôt cool. J'entendis un bruit, je baissai le son de la télé et pus entendre mon interphone vibrait. Je soupirai fortement et le levai pour aller voir qui venait me déranger à une heure pareille.

"Qui est-ce ?" Dis-je en approchant ma bouche du micro de l'appareil.
"C'est Véronica", répondit une voix légèrement intimidée.

Mon corps entier se détendu.
Je lui ouvrais immédiatement l'accès à mon terrain, putain, autant elle est venue là accompagnée et elle va me tuer. Faut que j'arrête, elle est pas comme ça bordel, je l'aime.
On toqua à ma porte, je me dirigeai vers celle-ci en trotinnant, je tournai la clefs pour déverrouiller l'entrée et je pressai la poignée pour ouvrir à Véronica.

"Hey.." lança-t-elle.

Elle était en larme.

Elle était trempée de la tête au pied, son mascara noir coulait et ruiner son beau visage. Les mains croisées contre sa poitrine, elle lutta pour ne pas verser plus de larmes qu'elle ne le faisait déjà. Je me décalai immédiatement pour la laisser entrée et c'est ce qu'elle fit.
Je fermai la porte et un silence de quelque secondes s'installa avant qu'elle ne vienne se jeter dans mes bras.

"Niall, aide-moi je t'en supplie."

Une avalanche de larmes fit son apparition, elle avait le nez qui coulait, les cheveux en bataille, ses vêtements étaient trempés, son maquillage était ruiné, elle avait l'air tellement brisé. Je la serrai le plus fortement possible, je la berçai doucement histoire de la rassurer et de la calmer un peu. Je ne voulais tellement pas qu'elle aille mal, tout ça c'était de ma faute, je ne porte la poisse et attire les ennuis, elle allait bien jusqu'à ce que j'arrive dans sa vie, je ne suis qu'un fardeau.
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Elle était assise sur mon lit, un de mes t-shirts recouvraient son magnifique corps, elle s'était entièrement démaquiller et franchement, elle était beaucoup mieux sans, elle était belle et naturelle. Elle avait détaché ses longs cheveux bouclés, les femmes sont beaucoup mieux au naturel, tout ces lissages et produits de beauté ne font que les rendre plus laide. Elle jouait nerveusement avec ses doigts, reniflant de temps en temps, elle regardait tout autour d'elle quelque fois, comme si elle était perdue, c'est vraiment mignon.

J'arrêtai de l'observer et fis irruption dans la pièce, les bras remplis de friandises et de paquets de biscuits, je m'avançai vers mon lit en titubant. J'y déposai tout ce que j'avais dans les bras et je lâchai un gémissement de soulagement, j'étais enfin débarrassé de tout ça.
Véronica rit aux éclats et je lui lançai un regard interrogateur.

"Mais, pourquoi tu as pris tout ça ?" Me demanda-t-elle.
"Je ne savais pas ce que tu aimais alors..." Je me grattai nerveusement la nuque et je ne pris pas la peine de finir ma phrase.
"Merci", me chuchota-t-elle.

Je m'assis sur mon lit et j'ouvris un paquet de bonbons que nous entamions.
"Véronica, tu peux me dire ce qu'il ne va pas ?" Questionnai-je.

Elle s'arrêta immédiatement de manger et elle me regardait en tremblant, s'efforçant de ne pas craquer une seconde fois.

"Q-Quelqu'un a mis une photo de moi en sous-vêtements suivie de mon poids et..et tout le monde s'est mis à m'insulter au lycée, le-le pire c-c'est qu'Harry le savait et qu'il ne m'a rien dit, au contraire, il se moquait de moi avec sa bande et je-"

Je ne la laissai pas terminer et la pris directement dans mes bras, elle sanglotait à cause de son crétin de frère bordel, quel genre de frère est-il pour oser faire du mal à sa soeur ? C'est inhumain.

"L-le pire c'est que quand je me suis vue, je me suis dite qu'en faite; j'étais tellement grosse et horrible", expliqua-t-elle.

Non.
Tout mais pas ça.
Je ne veux pas qu'elle commence à se détester et à se faire harceler, je ne veux pas qu'elle devienne comme moi. Je pris son beau visage entre mes deux mains pour l'obliger à me regarder droit dans les yeux. Je les voyais, ces petits yeux chocolats qui n'affichaient pas la même lueur de joie comme d'habitude et dont les larmes ne faisaient que glisser de plus en plus sur ses joues rouges.

"Véronica, je t'interdis de dire ça, t'es magnifique, tu t'en rends pas compte tellement les autres sont jaloux, ne les laisse pas te rendre malheureuse et détruire ton monde, je t'en supplie."

La grande brune renifla et ses larmes s'arrêtèrent petit à petit de couler.
Je continuais de la regarder dans les yeux pour lui prouver à quel point j'étais sérieux et sincère.

"T-tu le penses réellement ?" Dit-elle en essayant d'articuler.
"Oui, si jamais tu serais anéantie, et que tu penserais que le monde te déteste, pense juste que je suis là et que moi, je te trouve belle, mince, adorable, gentille et fucking perfect, je t'aime, personne ne pourra t'aimer comme moi je le fais parce que, bordel !" M'écriai-je en ne trouvant plus les mots.
"Niall, je te remercie, tu es tout aussi mignon, compréhensif, adorable et intelligent, merci d'être là pour m'écouter et pour m'aimer."

C'est la première fois de ma vie que quelqu'un me trouve beau, c'est agréable à entendre et ça fait chaud au coeur.

Misery [Mature] ✦ n.hOù les histoires vivent. Découvrez maintenant