"Je l'aimais à mort, mais il me frappait à tord,
Désormais ses remords ne serviront à rien, seul sa mort me fera du bien.
Il a trop souvent fait couler mes larmes,
Aujourd'hui je veux que son sang coule, alors donne moi ton arme ! "
Je lui prends...
Je trace un beau trait d'eye-liner, Pour mettre un peu de baume sur mon cœur.
Et des lèvres légèrement rosées s'ensuivent, Pour l'être névrosé que je suis.
Peut-être que le rougem'irait mieux, J'en doute, lorsque je saigne un peu.
Je ferme les yeux sur ma propre misère, Et parsème un peu de paillettes d'or sur mes paupières.
Avec un soupçon d'anti-cernes sous mes yeux éteints, Car au fond je suis aussi terne que mon teint.
Je finis par déposer sur mes cils du mascara, Pour oublier que cette vie qui défile n'est qu'une mascarade.
Comme à l'accoutumée, je porterai mon plus beau masque, J'enfilerai mon costume et ne commettrai aucune frasque.
Ce soir je porterai ma plus belle robe, Pour oublier encore une fois que l'espoir se dérobe.
Je finirai par enfiler mes escarpins blanc, Pour prendre de la hauteur, juste le temps d'un instant...
اوووه! هذه الصورة لا تتبع إرشادات المحتوى الخاصة بنا. لمتابعة النشر، يرجى إزالتها أو تحميل صورة أخرى.
Je contemple une dernière fois mon reflet dans le miroir, m'assurant que le masque pour lequel j'ai opté sera parfait à ses yeux. Il faut qu'il soit élégant, mais jamais provoquant.
À l'origine, j'avais prévu de porter un rouge à lèvres légèrement rosé, comme à l'accoutumé, pour embellir mes lèvres sans trop attirer l'attention sur celles-ci. Mais finalement, j'ai opté pour un rouge à lèvres rouge sang, afin de masquer celui qui a coulé hier soir, laissant mes lèvres un peu plus gonflées que d'habitude.
Il n'a pas touché plus que ça à mon visage, juste un coup dans la bouche. Habituellement, c'est mon corps qui est la cible régulière de sa colère, mais il faut dire qu'en ce moment, il a de plus en plus de mal à se contrôler et cela me terrifie. Alors hier soir, après avoir regardé avec répulsion le sang couler de ma lèvre inférieure, ses mains s'étaient attaquées à ma gorge. Ses yeux verts plongés dans les miens contrastait avec la noirceur émanant de son regard et ce soir là, j'ai bien cru qu'il ne saurait pas s'arrêter et que j'allais y laisser la vie.
J'ignore pour quelle raison, mais en ce moment il est encore plus violent que d'habitude. Ça fait déjà plusieurs fois qu'il m'étrangle et le temps qu'il passe à me couper la respiration se fait de plus en plus long...
Je passe une main autour de ma gorge marquée et nouée par l'angoisse. J'attache un foulard en soie autour de celle-ci, avec cette horrible sensation d'étouffer qui ne me quitte plus. J'ai l'impression d'avoir constamment ce collier de chien rattaché à la laisse de son maître. Et le pire dans tous ça, c'est que même lorsqu'il n'est pas dans la même pièce que moi, je sais qu'il me tient toujours fermement attachée. Cette sensation d'être ainsi lié à lui me rend complètement malade. J'aimerai tellement partir d'ici, mais j'ai beau retourner la situation dans tous les sens, je ne trouve aucune issue de secours.
