Mon Loup (Terminée)

Chapitre 11 : Mon Seigneur 1/2

C'est la lumière du soleil qui me réveille ce matin en caressant ma peau à travers l'ouverture des volets. 

En une seule seconde, je me souviens de tout, je revois Liam tuer ces trois hommes et me relève rapidement en sursaut. Mon cœur tambourine dans ma poitrine alors que la panique m'envahit. 

Impossible de savoir où je me trouve, je ne suis ni chez moi, ni chez lui. La pièce est plus petite, les murs sont colorés d'une peinture beige et une armoire blanche trônent au fond de la pièce. Et, à travers les ouvertures de la fenêtre, je peux voire de l'herbe, chose impossible à voir depuis le sixième étage du gigantesque appartement de Liam.

- Ou est-ce que je peux être ? Ou est-ce qu'il m'a emmené...

Peut-être voulait-il m'éliminer pour ne pas que son secret ne soit dévoilé ? 

La porte s'ouvre finalement et apparaît un homme que je ne connais pas. Il doit être plus petit que moi, mais plus âgé, il doit surement avoir la trentaine. Le crâne rasé de vraiment prêt sur les côtés et d'un peu moins sur le haut lui donne un air de militaire. Une petite barbe orne son menton et on peut lui deviner des origines hispaniques.  

- Tu... tu es réveillé ? 

L'homme qui bégayait, Buck ? Oui Buck, c'est ça son nom. 

Il s'approche, mais moi, je recule instantanément. 

- Ou est-ce que je suis, je hurle.

Il sursaute et recule alors que son souffle s'accélère, il semble prendre panique. 

C'est au tour de Liam de passer la porte. Il ne m'adresse pas un regard et se dirige vers lui. Il porte un débardeur blanc soulignant à la perfection son torse et un jogging noir. 

- C'est bon, il murmure en posant sa main sur son cou, tu peux y aller, j'ai besoin de parler avec elle. 

Buck se dirige vers la porte sans ajouter un mot, presque en courant, nous laissant tous les deux, moi et lui. 

- Princesse ? il demande. 

- Arrête, je le coupe, comment tu as pu me mentir comme ça...

Il s'approche de moi, je ne bouge pas. Il s'assoit près du lit et pose ses mains contre mes cuisses qui frissonnent tout de suite, mais je ne suis pas sûr de pouvoir affirmer que c'est d'excitation ou de peur. Son regard sombre, je ne le comprends pas. 

- Tu veux que je t'explique, que je me justifie  ? Mais je n'en ai vraiment pas envie. 

Son regard se pose sur mes cuisses que ses doigts continuent de caresser doucement. 

- Tu sais, il continue, j'ai arrêté de fumer depuis mon dernier boulot, mais depuis ce qu'il s'est passé hier, j'ai tellement envie d'aller acheter un paquet, je pense qu'à ça, mais aussi à ton corps. 

- Arrête, je réponds, la voie tremblotante. 

- Je sais que tu en a envie aussi, je sens ton corps trembler sous mes doigts, je sais que tu as envie que j'écarte tes cuisses et que je te prennes maintenant. Alors pourquoi, ne pas juste céder ? 

- Parce que tu es un meurtrier, c'est suffisant, non ? 

Ma voie tremblotante trahit mon émoi...et il le remarque immédiatement. 

Il se relève et pose sa main sur ma poitrine pour me pousser, dos contre le lit. Il caresse ma joue en se tenant sur les genoux devant moi, ses doigts se glissent dans ma bouche et un sourire vainqueur nait sur ses lèvres. 

- Je crois que tu m'aimes, et je crois que même si tu le souhaitais, tu ne pourrais jamais me dire non, même après que j'ai tué ces personnes devant toi, même si je détruisais le monde, tu serais toujours prête à écarter les cuisses devant moi. Je crois que tu m'aimes tellement que tu me suivrai en enfer, et que ça fait longtemps que tu n'as plus de contrôle sur rien, ma princesse, laisse-moi te montrer un autre "moi".