Chapitre 21:meilleurs ennemis

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Les mots « Théodore » « Pari » et « Zabini » s'imprimaient délicatement en lettres majuscules dans un coin de son cerveau, néanmoins Hermione avait du mal à saisir ce que ces mots impliquaient. Pour comprendre sa situation, il suffisait pourtant de remplir les trous, ce qu'elle tenta donc de faire alors que tout son corps restait paralysé ; Elle était en train d'embrasser Théodore à cause d'un Pari fait avecZabini. Et c'était déjà plus clair. Pas plus compréhensible, mais plus clair, et la jeune fille se raidit entre les bras du serpentard avant d'amasser toute sa force et la déverser contre son assaillant.

En deux secondes Nott fut éjecté de son espace vital et Hermione, suffocante, demeura figée alors qu'elle retrouvait difficilement son souffle, les bras encore tendus d'avoir repoussé le brun. Elle recula comme elle avait voulu le faire depuis le début, son talon heurta une marche et elle tomba rapidement dans les escaliers, amortissant sa chute de ses mains. Bien qu'elle aurait aimé hurler et demander à Théo ce qui pouvait bien lui passer par la tête alors qu'il était sensé être le second meilleur élève de leur promotion -donc intelligent, normalement-, Hermione préféra d'abord s'assurer qu'elle n'avait rien de cassé -que ce soit sa langue qu'il avait mordue ou son coccyx-.

« Pari gagné », annonça Théodore dont les yeux reflétaient tout le vice de leur propriétaire.

La pauvre brune se releva difficilement. Elle secoua la tête pour se remettre les idées en place, et fusilla son camarade du regard, irritée au plus haut point.

« La prochaine fois que tu oses faire quelque chose de ce genre, je jure sur la tête de Dumbledore que tu trépasseras avant d'avoir eu le temps de dire Merlin, gronda-t-elle et étrangement, Théo parut un peu effrayé.

-Calme Granger, tout ça, c'est de la part de Zabini.

-Pour lui aussi, l'offre est valable si tu vois ce que je veux dire. Maintenant je vous interdis à tous les deux de m'approcher avant la fin du monde ! »

Sans attendre de réponse, furieuse, Hermione ramassa son sac et continua son ascension dans l'escalier de pierre. A son inverse, Théodore descendit les deux dernières marches et retourna en direction de la Grande Salle avec un petit sourire en coin que n'eut aucun mal à voir Blaise, tapi dans l'ombre depuis le départ. La paume du premier se tendit vers le second, et celui-ci grogna un juron avant d'y déposer cinq gallions. Pari gagné.

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Autre lieu, même temps, et surtout même stupéfaction sur le visage blême de Fred qui s'était reculé derrière le comptoir comme pour se protéger, tétanisé à présent alors qu'Alicia le fixait avec un sourire tremblant, prouvant ainsi qu'elle n'était pas plus à l'aise que lui. Au moins, elle, elle n'était pas surprise de sa propre venue. Et d'ailleurs que faisait-elle ici ? Les Dieux comptaient donc détruire Fred jusqu'à la fin de façon à ce qu'il ne puisse jamais se remettre de rien ? Il essayait de mettre ses sentiments au clair, de surmonter toutes ses craintes en les analysant une par une, et voilà qu'elle débarquait. C'était inconcevable et cruel. De sa part à elle s'entend.

« Que...

-Je suis venue te voir », coupa la brune toujours aussi autoritaire avant même qu'il n'ait réussi à articuler sa question.

C'était d'autant plus malsain.

Oui, c'était lui qui était venu la retrouver la dernière fois, oui, c'était lui qui s'était embourbé dans cette relation et s'était vu rejeter deux fois. Pourtant ça restait valable de sa part, parce que c'était justementlui qui l'aimait. Il avait décidé d'aller vers elle et n'avait pu que s'en prendre à lui-même. Mais là. Là c'était elle qui venait, et elle n'en avait pas le droit. Fred aurait juste aimé hurler le prénom de son frère pour être protégé ou fuir, seulement Alicia aurait raison de lui quelque soit sa réaction.

Ce que l'on n'apprend pas à poudlardOù les histoires vivent. Découvrez maintenant