Chapitre 5

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La nuit fut rude je n'avais réussi à me reposer ne serait-ce qu'une seconde, nos nuits passaient en boucle derrière mes paupières. Son corps collé contre le mien, ses lèvres sur les miennes, la fine pellicule de transpiration sur nos peaux. Ses cheveux mouillés contre mon épaule, son parfum savonneux à mes narines. Mon nez dans son cou, ses doigts dans mes cheveux, ses ongles dans mon dos. Nos soupirs emmêlés, nos langues jouant l'une avec l'autre.

-Votre majesté ?

- Oui ? Grognais-je.

Je me tournais vers notre le laquais qui m'avait coupé dans mon petit déjeuné. J'avais pris la décision de ne pas partager ma table avec ma famille ou des invités. J'aimais mon calme et ma solitude durant mon repas, mais je ne pouvais me permettre de manquer quelques apparitions publiques qui soient.

- Les voitures vous attendent à l'extérieur.

- Est-ce que tous les invités sont réveillés ? Le questionnais-je en haussant un sourcil.

- Je ne sais pas, désolée votre majesté. Dit-il les yeux rivés vers le sol.

- Revenez me voir quand vous saurez. Répliquais-je frustré.

Il rebroussa chemin, mais avant qu'il ne soit trop loin je me ravisais.

- Non, à bien réfléchir, je vais m'en occuper moi-même.

Je rejoignais ma sœur assise à siroter un thé au milieu des tables vides. Elle releva la tête de son travail, pour me regarder.

- Que me veux-tu ? Demanda-t-elle en levant les yeux au ciel.

- Est-ce que tout le monde est prêt à partir, à l'étang ?

Je lui offris mon expression la plus angélique afin qu'elle accède à ma supplique cachée.

- Non il manque deux, trois personnes. Dont...

- Katherine ! Je n'en aurais pas pensé autrement. La coupais-je avec fougue. Tu peux rassembler les invités vers l'entrée sud et les faire entrer dans les voitures s'il te plaît, pendant que je vais chercher les autres...

Elle sembla interdite pendant un temps qui me parut infinie. Ma sœur soupira enfin et avec un sourire composé repris parole.

- Si maintenant cela t'intéressait, le duc de Brissac n'est pas descendu non plus pour le petit déjeuné.

Je retournais à l'intérieur, frictionnant mes mains ensemble en slalomant de couloirs en couloirs. Quand je fus arrivé dans l'aile des invités, je pris à par le premier garde que j'avais trouvé sur mon chemin.

- Votre majesté ! Dit-il avec une courbette. La chambre de Lady Katherine princesse d'Espagne est la dernière porte sur votre droite. Annonça-t-il sans plus de questionnement.

Je suivais ses instructions devant sa porte se tenait un garde, je m'assurais de la véracité des affirmations du garde précédent. Il me confirma le fait que ce soit la chambre de Katherine. Je ne pris pas la peine de toqué elle devait toujours être endormie, et frappé à sa porte, ne ferait que la réveiller de la manière la plus désagréable que l'on pouvait imaginer.

Quand je fis un pas dans la pièce, le noir m'entoura, je ne connaissais pas vraiment cette chambre. Katherine avait sa chambre au palais, la chambre de l'épouse celle juste à côté de la mienne. La chambre qu'elle occupait précédemment, elle n'avait aucun secret pour moi, mais celle-ci...

Heureusement pour moi je pus atteindre le lit sans me cogner aux meubles. Ses cheveux noirs étaient disposés sur son coussin. Son visage à moitié enfouie dans les draps, sa chemise de nuit laissait apparaître sa colonne vertébrale. Je plaçais ses mèches tombant sur son visage, derrière son oreille. Mes phalanges effleurèrent son visage, avant que je ne penche et lui baise la joue. Ses yeux papillonnèrent, tandis que je restais penché au-dessus d'elle.

Un Accord RoyalOù les histoires vivent. Découvrez maintenant