☼ Chapitre 27 : Brasil ☼

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Mot de l'auteure : Mes pensées vont à Sergio Rico, gardien (doublure de Gianluigi Donnarumma) du PSG, qui est actuellement hospitalisé dans un état grave (qui n'évolue pas) à Séville. Le tragique accident s'est produit dimanche matin, juste après que le PSG ait remporté le titre de Champion de France samedi soir. Beaucoup de courage à sa famille, ses amis, équipiers. Il a vingt-neuf ans, toute la vie devant lui encore. Envoyez-lui toutes les bonnes ondes possibles. 🙏


Point de vue d'Ilona

Son opération à la cheville couronnée de succès, mon frère est rentré se rétablir au Brésil dans sa villa. Exceptionnellement, j'ai eu le droit de l'accompagner et de poser quelques jours de congés. Vu l'état d'épuisement dans lequel je suis, il valait mieux en effet que je me ressource moi aussi.

Bien décidés à nous changer les idées après cette succession d'angoisses, nous invitons nos amis chez mon aîné ce soir. Ester vient de me prévenir qu'ils sont dans le jet de Leo et qu'ils décollent tout juste. Luis Suarez, ancien coéquipier de Ney au FC Barcelone, sera de la partie également. Et pour mon plus grand malheur, Bruna nous fait l'honneur de sa présence. Ney s'est vraiment mis dans une sale situation... Un sacré pétrin...

Il ne faut pas que je pense à elle. Je vais avoir des boutons...

Évoluant cette année au sein d'une équipe brésilienne, l'Uruguayen arrivera sans doute avant nos emmerdeurs préférés.

C'est déjà mieux. La personne qui me sort par les yeux s'éloigne déjà dans mon esprit. Avec de la chance, elle disparaîtra complètement d'ici une poignée de minutes. Si seulement, ça pouvait être de nos vies même, je serais la plus heureuse...

Pour passer le temps (et l'optimiser je dois l'admettre), je convie une esthéticienne réputée et une masseuse dont les doigts font des miracles à la maison. Je ne suis pas contre un moment détente avant que les tensions ne s'exacerbent entre tout le monde et la Barbie de mon frère.

J'ai beau me creuser la cervelle, je ne saisis pas pourquoi elle vient alors qu'elle sait que nous ne pouvons pas la blairer... Tout ça est bien mystérieux... Ça m'échappe.

Les heures défilent et ne se ressemblent pas si bien que je me retrouve à me préparer à accueillir notre bande de copains à l'aéroport. Leur avion a atterri sans difficulté aucune.

Il ne me reste plus qu'à prendre mon mal en patience et attendre de les voir apparaître dans mon champ de vision pour rejoindre le cortège prévu rien que pour eux. La sécurité avant tout !

C'est à ce moment que je les aperçois. Ester agite la main dans ma direction et s'élance vers moi, sous les expressions atterrées de ses compagnons de voyage. Sans doute heureuse de me voir, elle se jette dans mes bras et me serre contre elle.

— Ton homme a été grognon de Paris à ici, me prévient-elle dans le creux de l'oreille. Il a râlé encore et encore mais je suis sûre qu'il va se dérider avec toi à ses côtés. Quel plaisir de revenir !

— La dernière fois remonte à quand ? m'enquiers-je. J'ai l'impression que ça fait un bail !

— Avant que j'intègre le staff du PSG je crois. Comme quoi, ça commence à dater !

— Oh que oui. On va pouvoir rattraper le temps perdu ce soir, ne t'en fais pas !

— C'est pile ce que je voulais entendre ! Tu sais comment me parler, toi !

Légèrement en retrait, Luis est également présent pour se reconvertir en chauffeur. Il salue tous les garçons puis Ester, en lui annonçant que Neymar lui a dit beaucoup de bien d'elle.

Rouge comme une tulipe, elle bafouille quelques mots puis se tait de peur de se ridiculiser. Dans un silence presque religieux, elle dépose ses affaires dans mon coffre de sorte à ce que les autres puissent les mettre à leur tour et s'installe sur la banquette arrière pour laisser la place de devant à Kylian. Même si ce n'est plus une surprise, elle ne cessera de m'épater. Elle est si délicate et si gentille.

Lionel, Sergio et Marqui s'assoient dans la voiture de Luis tandis qu'Ester, Gigio et Kylian font le trajet avec moi. Après avoir vérifié que les ceintures sont mises, je démarre. Luis file déjà sur une route qui lui est de plus en familière.

Je m'élance aussitôt à sa suite, confiante quant à mes capacités d'évoluer en terrain connu.

Lorsque nous nous garons dans l'allée devant le domicile de mon frère, il se tient sur le pas de la porte, tout sourire malgré ses béquilles encombrantes sur lesquelles il s'appuie. Le visage d'Ester s'illumine. Elle récupère son sac dans le coffre et se précipite en direction de son meilleur ami. Il la serre comme si sa vie en dépendait, lui susurre des mots à l'oreille qui la font rire. Un peu plus loin, Gigio les observe d'un air mauvais. Il doit être jaloux comme un tigre...

De mon côté, je roucoule dans les bras de Kylian. Il m'a manqué. Je ne supporte pas être séparée de lui. Il est mon oxygène. Mon pilier. Mon monde. Ma moitié. Je ne me vois plus vivre sans lui. Je l'aime d'un amour inconditionnel.

— Entrez donc, je vous en prie. L'autre est déjà là aussi. Que la fête commence !

À la queue leu leu, nous franchissons le seuil, retirons nos chaussures et allons déposer dans les chambres les affaires de tout un chacun. Ester occupera avec Gigio la pièce jouxtant celle de Ney. Et je dormirai avec Kylian au bout du couloir dans les grands appartements qui me sont réservés. Comme quoi, être de la famille Santos a ses avantages. Non pas que j'en ai un jour douté. Tout ce qu'il touche se transforme en or. À l'exception de sa sorcière. La métamorphose a loupé pour elle et tant mieux. Au moins, nous voyons tous sa vraie nature et ses dents qui rayent le parquet. Pour relever le niveau, Ester sort vêtue d'une sublime robe bordeaux échancrée au niveau de la cuisse. J'ai hâte de voir la tête de Bruna quand je vais complimenter ma meilleure amie sur sa tenue qui a été offerte par Neymar, son « petit copain ». Moi, sadique ? Jamais !

J'ai le souffle coupé quand Kylian sort de la salle de bain.

Il est si beau dans son t-shirt blanc et son jean bleu marine. J'en oublie presque ce que j'ai prévu en descendant les marches.

Il fait chaud d'un coup !

— On y va, princesse ?

Complètement sous le charme, j'acquiesce. Il m'offre galamment son bras et m'emmène au rez-de-chaussée où nos amis se sont réunis autour d'une coupe de champagne français.

Bruna est déjà isolée en raison de sa condition. Parfait.

— J'y crois pas ! m'écrié-je, telle une comédienne sur les planches. Ester, la robe que t'a offerte Ney' te va à ravir ! Tu es magnifique !

Si elle n'avait pas autant de fond de teint sur le visage, j'aurais pu jurer avoir vu pâlir Bruna. Quel dommage...

Ses yeux dissimulés sous une importante couche de maquillage me lancent des éclairs. Je n'en ai cure. Ce n'est que le début des hostilités. Elle va regretter de s'être jointe à nous. Parole de Santos. D'un sourire hypocrite, je la toise de la tête aux pieds.

Toi, ma cocotte, il ne fallait pas t'en prendre à Ester et à mon frère. La guerre est déclarée jusqu'à ce que tu tombes et rendes les armes.

Comme l'a si bien dit Ney tout à l'heure : que la fête commence ! 

Passion au stade {PSG}Where stories live. Discover now