Chapitre 22

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Comme nous avons une invitée, je prépare des pancakes, un bol de fruits, et je commande des viennoiseries comme les aime Jane. À voir son sourire lorsqu'elle arrive sa main nouée dans celle de Riley, je sais que j'ai visé juste.

« Mmmmm, j'adore ! Merci Madame Hamilton. C'est dingue, c'est tout ce que j'aime.

— Des fruits le matin, c'est tout ce que notre corps réclame, mais un croissant frais, il n'y a rien de tel », reprend Riley en déposant une bise sur son épaule.

Riley a les yeux pétillants, ceux que je lui connais si bien. Je les trouve belles ce matin, les cheveux ébouriffés.

« C'était bien les filles ?

— C'était... intéressant, maman.

— C'était bien, Madame Hamilton. Pardon d'avoir fait ça sous votre toit.

— Je préfère que ma fille ait vécu cette expérience ici, dans un environnement familier. Alors, vous en êtes où ?

— Nous sommes... en accord, Madame.

— Je suis encore en période de découverte. Tucker, c'est encore frais dans ma vie, mais j'aime la douceur et les attentions de Jane et...

— Oh, mon ange. », la coupais-je en m'avançais, essuyant une larme sur sa joue. « Tu n'as pas eu le temps de faire le point sur tout ce qui s'est passé, tout a été très vite. Tu t'es retrouvée dans les médias et tu l'as géré magnifiquement, mais tu n'as pas pris de temps pour toi.

— Je veux juste reprendre les cours et aller de l'avant, j'ai besoin de mettre la Fondation en fonction.

— Je sais, Riley. Je vais chercher des informations, et entamer les démarches, il faut que nous trouvions un bureau et signions un bail pour les documents qu'il nous faudra remplir.

— Est-ce que je peux vous aider, Madame ? Je connais New York, je la photographie en long et large. Je peux participer à la Fondation ? Je peux créer des publicités, des logos !

— Tes études passent en premier, Jane.

— Mes cours d'été finissent la semaine prochaine. Ensuite, j'ai un emploi à temps partiel dans un magasin de produits pour loisirs créatifs. Je vous ai écouté parler de ce projet de Fondation, et je voudrais m'impliquer. »

Je la regarde avant de tendre la main.

« Si Riley est d'accord, je suis d'accord. Ah, excusez-moi. » dis-je en prenant mon téléphone. « Oui, allo ? Bonjour Madame la cheffe de cabinet. Merci pour le document, vous êtes une femme de parole, j'en suis une aussi. J'ai pris contact et je confirme que Ahriman est en vie. Oui, eh bien disons que vos supers spécialistes de la NSA, de la CIA et autres agences ne sont pas aussi doués qu'ils vous le laissent croire. Il a répondu à une énigme que j'ai postée sur un forum d'Al Jazeera, répondant avec un code qui lui est propre. Je vais encore le tester pour valider à cent pour cent. Non, de chez moi, je verrais votre matériel lundi en allant au travail. Merci. »

Je raccroche et retourne voir les filles en cuisine, mais elles se sont approchées pour écouter ma conversation.

« Non, les filles. Je ne veux pas que vous m'écoutiez. Cette zone est désormais interdite. » dis-je en pointant le bureau derrière moi.

« NSA ? CIA ? Vous... Vous êtes un agent fédéral, une espionne ? »

Je ne suis pas certaine si Jane est craintive ou admirative.

« Maman travaille pour la NSA pour la Maison-Blanche. »

Riley !

« C'est compliqué.

FacelessWhere stories live. Discover now