- Djιᥣsι ; Esmée & Sidjil.
« C'est pas fini même si la mort nous frôle
Parce que t'es là et t'es comme une boussole
T'es comme les étoiles, la nuit tu m'accompagnes
J'te laisserai fouiller dans mes rêves indomptables »
09.06.2023 - 16.08.2023
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ESMÉE
– Ton alternance se termine dans combien de temps ? Demande mon père.
– Dans un peu plus d'un mois, après ça je dois remonter à Paris pour quelques jours avant de finir mon année, dis-je en soufflant.
Je suis à la maison avec mes parents. J'ai profité d'une journée de repos dans ma semaine pour venir les voir. Nous sommes actuellement à l'extérieur de la maison, sur la terrasse en train de partager un goûter copieux, préparé par mon père qui pense toujours que je ne mange pas à ma faim depuis que j'ai quitté la maison. Ma mère aime beaucoup le charrier sur son côté papa poule avec moi depuis que je suis petite mais comme il le dit, il a eu la chance d'avoir qu'une seule fille alors c'est à lui de prendre soin « d'elle » comme une princesse. Et je suis certaine que maman est un peu jalouse de ça.
– Et tu vas rester à Paris pour l'été ? Ou tu redescends.
Je repousse mes lunettes de soleil sur le bout de mon nez. Je secoue la tête de gauche à droite.
– Je reviens à la maison. Il n'y a presque rien à faire sur Paris et, je compte profiter de mon été ici dans le Sud, avec tout le monde.
– Et après tes études, tu vas rester sur Toulouse hein.
Je regarde mon père, un demi-sourire né sur le coin de mes lèvres. Je sais qu'il a mal vécu mon départ, surtout pour aller à Paris il y a quelques années, mais mes parents m'ont laissé partir car c'était pour moi, mon avenir. Mon Sud me manque chaque fois que je suis dans la capitale. Pas seulement pour son temps et ses températures plus que agréable, mais aussi pour ses paysages et ma famille. Je sais que ça ne durera qu'un temps, juste quelques années et j'en arriverais à la fin, mes études à Paris seront bientôt plus qu'un lointain souvenir mais... si j'arrive à réaliser mon rêve, atteindre le boulot et la place que je souhaite depuis toute petite, et bien, je ne serais pas très souvent à la maison, à Toulouse.
– Tu sais que tu ne pourras pas éternellement la garder auprès de toi. C'est pareil pour ton fils, regarde, ça fait deux ans qu'il a pris son indépendance.
– Mathias est un homme. Évidemment que ça me fait bizarre de ne pas avoir mon garçon à la maison mais Esmée reste ma petite fille.
Je pouffe de rire en voyant l'expression de ma mère. Elle se moque encore de lui mais je sais que ce n'est rien contre moi. Mes parents, je les ai toujours connus comme ça, hyper taquins l'un envers l'autre. Ils s'aiment énormément. J'admire ce qu'ils sont ensemble, ce qu'ils ont réussi à construire autour de nous. Mais je ne sais pas si j'atteindrais un jour ce niveau de vie... un mari, peut-être des enfants.
