Si te vas, yo también me voy.

Chapitre 8 : Eres muy sexy.

Helloooo nouveau chapitre mes amours <3

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Vendredi 14 janvier (23h33):

Ange gardait depuis un peu plus d'une heure un œil attentif sur Alonzo qui était -soyons honnêtes- complétement torché.

Depuis qu'ils étaient arrivés au Couche-Tard, l'espagnol s'était dévoué corps et âme dans la dégustation de shots de téquila et de vodka et cela lui réussissait plutôt mal. Lui qui était normalement bon vivant lorsqu'il buvait de l'alcool, était alors une épave ce soir. Une épave qui redemandait inlassablement des shots et qui avait vite fait tomber la chemise dans la chaleur ivre du bar.

De son côté, le rugbyman s'était tout juste autorisé une bière. Comme il l'avait dit plutôt, il restait assez sobre pour se porter garant du plus jeune. D'ailleurs, il avait déjà refoulé un ou deux hommes qui se montraient quelque peu collants avec son colocataire. Celui-ci ne le remarquait pas vraiment et s'agrippait alors à son garde du corps occasionnel en le grondant faiblement de l'empêcher de faire des rencontres. Mais Ange restait patient, il avait convenu avec lui-même qu'il laisserait jusqu'à minuit et demi à l'espagnol pour se bourrer la gueule, ensuite ils rentreraient.

Aussi, de temps en temps il glissait un verre d'eau au milieu des shots de son colocataire pour tenter de diluer le tout. Et c'était sans doute grâce à ça qu'Alonzo arrivait encore à se maintenir debout tout seul. Cependant il semblait préférer le contact de l'italien, car il s'avachissait régulièrement contre son torse tout en pestant contre Stéphane Glas dans un mélange d'espagnol et de français incompréhensible.

Ange ne prêtait pas trop attention à ses paroles ivres, enfin il écoutait bien sûr, car il le faisait toujours. Mais le plus jeune était actuellement difficile à comprendre. D'ailleurs il n'était même pas sûr que l'espagnol lui parlait spécifiquement, l'autre était plutôt en train de se plaindre à qui voulait l'entendre.

Pourtant lorsque l'italien se pencha distraitement au-dessus de son visage pour retirer une mèche de cheveux humide de son front, cela capta son attention car il vint ancrer son regard ivre dans les yeux de son colocataire.

"Ese hijo de puta ha dicho muchas tonterías... pero creo que hay una que me molesta más que las demás... Entiendes Ángel ?" marmonna-t-il confus en envoyant aussitôt des effluves d'alcool directement dans les narines de l'autre.

L'italien le fixa, perplexe.

"Quoi ? Aloncito... Fais un effort s'il te plait, tu sais bien que l'espagnol ce n'est pas mon truc..." soupira Ange en retirant une nouvelle mèche de cheveux châtains de son visage rougi par l'alcool.

Cherchant ses mots, Alonzo fronça les sourcils quelques secondes, puis se concentra sur la langue qu'il devait utiliser pour communiquer avec son colocataire. Mais il aurait peut-être mieux valu qu'Ange ne puisse pas comprendre ce qu'il allait dire.

"J'ai le droit de te draguer !" affirma-t-il alors en frappant son shot contre le comptoir, le faisant sursauter.

"Al' tu es sûr que tu es cohérent là ?" demanda aussitôt le plus âgé en lui retirant son verre des mains, hésitant alors entre rires et questionnements.

Le plus jeune ne cessait de le surprendre...

"Il a dit que je ne devrais pas, mais j'ai le droit ! Quel con ! De tout façon je drague qui je veux et je baise avec qui je veux !" s'exclama-t-il, faisant alors se retourner plusieurs personnes dans le bar qui le dévisagèrent étrangement.

Mais cela ne sembla pas le déranger, car il reprit tout aussi fort sans être gêné le moins du monde.

"D'ailleurs Ángel tant que j'y suis ! Il faut que tu saches que lorsque tu joues tu es super sexy ! Je te jure ! Le rugby te rends vraiment justice et.."