Les hommes que je recherchais étaient bien dans la pièce que m'avait indiqué Henry.
Ils étaient au nombre de quatre, derrière les barreaux de fer.
Il en manque un.
Je croisais le regard de l'unique policier chargé de les surveiller, il avait sans doute préféré garder un œil sur ces quatre-là au lieu de faire comme ses camarades et de chercher une solution à la panne de courant.
Alors que celui-ci commençait à me menacer, j'avançais en l'ignorant vers mes proies, tout en changeant le canal de l'oreillette afin de vérifier si tout le monde était en position.
J'entendis du côté de Liam des agents le remercier de son aide, Barbara venait apparemment d'assommer et de cacher le policier de l'accueil...
– Attendez deux secondes, je suis occupée.
Le policier qui m'avait menacé, tenta de me menotter, mais j'esquivais d'une fluidité serpentine, sans le moindre effort.
Il me parlait mais je n'écoutais pas, concentrée à écouter la position des autres par mon oreillette.
Il continuait alors d'essayer de m'attraper tandis que je me décalais de tous les côtés, l'esquivant sans arrêt.Connor m'informait que les quatre premiers avaient déjà été interrogés, et que grâce à son piratage, il avait retiré les informations qu'ils avaient donné sur chacun d'entre nous.
– Apparemment, ils n'ont toujours pas donné le nom de leur chef, il y a bien une adresse mais elle n'est pas forcément vraie, fit Connor, je la note quand même.
– Ivy, fis-je en mettant le canal de mon micro sur le sien, le cinquième n'est pas avec les autres, trouve-le et met-le K.O.
– OK.
– Vous êtes drôlement tenace, fis-je à l'intention de l'agent qui continuait d'essayer de m'attraper sans grand résultat.
– Arrêtez de vous foutre de moi et dites-moi qui vous êtes.
Heureusement pour moi, l'obscurité ne lui permettait pas de me distinguer totalement, il ne pourrait pas décrire avec exactitude mon visage.
– Appelez-moi le serpent.
À ces mots, je le laissais volontairement me menotter une main, puis je retournais la dynamique de son geste contre lui, menottant sa propre main.
Me délectant de son visage ahuri, je lui donnais un violent coup de tête qui le fit chavirer légèrement en arrière, avant d'appuyer vers le bas et fermement sur la chaîne qui reliait nos deux menottes, afin de le mettre à genoux en une rapidité efficace.
Il émit un grognement de douleur, auquel je répondis en l'étouffant par derrière.
– Dors, Colas mon petit frère, dors...
– C'est quoi ce p'tain de bordel, s'éleva une voix provenant de derrière les barreaux.
Je desserrais mon emprise, et le corps se relâcha lourdement au sol. Sortant une barrette de mes cheveux, barrette que j'avais toujours sur moi au cas où, je retirai ma menotte en quelques secondes.
– Surveillez votre vocabulaire, enfoiré de mes deux, répondis-je en me rapprochant dangereusement de la cellule d'une démarche lente et assurée.
Jake entra, et referma la porte à la volée avant de la bloquer avec une chaise.
– Désolé du retard, fit-il en enjambant le corps en vrac pour me rejoindre, j'ai failli me faire prendre.
– Qu'est-ce que vous voulez ? Fit une voix plus posée que la première.

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MOVE
RomanceLeur douleur est parallèle, et pourtant reliée. Chicago. Une ville que Rhéa ne cesse de sauver de jour en jour. Entre stopper les criminels, dénoncer les dealers, et réduire à néant les organisations néfastes de l'intérieur, elle semble tout maîtri...