Chapitre 4 : Le Combat Intérieur

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Le matin se lève, et je suis réveillé par la chaleur apaisante du corps de Ben, endormi sur le mien. Son visage paisible dans le sommeil contraste avec le tumulte qui fait rage en moi. Comment pourrais-je lui dire que depuis l'annonce de Kate, je me sens brisé et vidé de toute énergie ?

Je tente : "Coucou Ben, bien dormi ?", espérant un répit à travers notre conversation.

Il répond d'une voix ensommeillée, "Hum, oui, oui," mais je perçois un léger frémissement dans sa voix, comme s'il percevait quelque chose de lourd dans l'atmosphère.

"Bon, je vais aller déjeuner, tu viens avec moi ?", propose t'il .

"J'arrive, t'inquiète pas," dit je, mais mon regard est empreint d'une tristesse.

Une fois qu'il a quitté la chambre, je me retrouve seul, plongé dans un abîme de tourments intérieurs. Les larmes jaillissent de mes yeux, et ma respiration s'accélère, comme si mon cœur cherchait à échapper à la douleur qui le submerge. Un sentiment de vide béant s'installe en moi, et je lutte pour trouver une once de réconfort dans cette obscurité.

Une idée sombre prend forme dans mon esprit troublé. Mon regard tombe sur une plaquette de doliprane posée sur la table de nuit. Sans réfléchir aux conséquences, je saisis les comprimés et les avale d'un geste désespéré. Ajoutant à ma détresse, je prends quelques somnifères, espérant échapper à la souffrance qui me déchire.

Avant de sombrer dans l'oubli, je décide d'envoyer un dernier message à Ben, une lueur d'espoir fragile dans les ténèbres de ma détresse.

"Ben, je sais que nous ne nous connaissons pas beaucoup, mais tu as été d'un soutien inestimable pour moi. Je suis désolé pour ce que je vais faire. Voici les numéros de mes meilleurs amis : Fred au 07...... et Guillaume au 06...... Dis-leur que je les aime et que je suis sincèrement désolé. Je t'aime, Ben."

La réponse de Ben arrive rapidement, comme un phare dans la tempête de mon esprit tourmenté.

"Pierre, arrête de dire des absurdités. J'arrive."

Son message est court, mais chaque mot résonne comme une promesse de secours et d'espoir. Quelques instants plus tard, il franchit la porte de la chambre et me trouve effondré sur le sol, en proie à une détresse indescriptible. Son expression mêle l'urgence et la tendresse, témoignant de la force de notre lien naissant.

Sa main se saisit de la mienne, et ses paroles résonnent dans le vide de mon esprit troublé.

"Ne me laisse pas, Pierre. J'ai besoin de toi."

Et puis, tout s'efface. Le silence. L'obscurité.

Quel destin m'attend dans les ténèbres de cette nuit tumultueuse ?

Lorsque je reprends connaissance, je suis entouré de lumière blanche et d'appareils électroniques bourdonnants. Des voix étouffées me parviennent, puis une silhouette familière se penche au-dessus de moi. C'est Ben, son visage empreint de soulagement et d'inquiétude.

Les médecins murmurent des mots que je peine à comprendre : overdose, soins intensifs, surveillance. Mon esprit lutte pour démêler le fil de la réalité de celui des rêves.

Au fil des jours, entouré de mes proches, je lutte pour retrouver un équilibre fragile. Ben reste à mes côtés, sa présence devenue une ancre solide dans l'océan tumultueux de ma vie. Chaque jour est une épreuve, mais aussi une chance de renaître.

Les conversations avec les psy deviennent des évasions, des moments où je découvre des questions à mes peurs, à mes hantises.

une histoire d'amour qui commenceWhere stories live. Discover now