Chapitre 1: La rançon du vainqueur.

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Première reine du royaume d'occident à régner seule en temps de guerre à l'encontre des lois de cette puissance. Seule au trône face à tous ses sujets. Seule, car elle est devenue veuve de son premier mariage...

Élisabeth Ière du nom, troisième et dernier enfant de la famille royale, a succédé au trône de France après la mort de Charles III. Ayant été promise à Eudes Ier (a/n: Trop la classe de s'appeler Eudes (▀̿Ĺ̯▀̿ ̿)! Non en vrai c'est pas ma faute s'il a un nom pourrit, c'est parce que j'ai seulement copié l'histoire de France┗( T﹏T )┛) dès sa plus tendre enfance, elle reprit donc les reines du royaume, comme il lui a toujours été dicté de faire.

Possédant toutes les qualités d'une dame de la haute société, elle a aussi été disciplinée par ses grands frères. N'oubliant ainsi aucune facette de son éducation, la mettant au fait des stratégies à adopter en temps de guerre ainsi que de connaître les tactiques à adopter en temps de régence du royaume.

Malheureusement, tout ce savoir, comme elle s'en doutait, avait été muselé le jour de son mariage. Homme têtu, ne buvant que ses propres paroles et ne pouvant admettre d'autres idées que les siennes. Voilà le portrait de l'homme à qui elle a dû céder deux années de sa vie. Homme trop volage pour s'occuper de sa propre succession, laissant Élisabeth sans héritier après la mort de celui-ci.

Eudes Ier est en effet mort des suites de blessures graves dûes à la guerre qui fait rage contre le plus puissant ennemi de la nation : l'Empire de l'Est. Cela fait à présent plusieurs années que le royaume dirigé par l'ancien roi s'enfonçait toujours plus dans les dettes, ne sachant gérer la situation. Menant à la mort d'un trop grand nombre de soldats au front, à peine plus entraînés les uns que les autres. Le royaume a besoin d'une reconstruction mais avec la mort du Roi, la chute était inévitable... Étant les vaincus de cette guerre, la nation perdante doit payer au prix de ses habitants et de ses souverains.

C'est pourquoi aujourd'hui, le 9 mars de l'an de grâce 1675, à été regroupé le conseil dit Des Sages. Tous les plus hauts sujets de la couronne et de ses ennemis se sont retrouvés afin de parler de l'affaire la plus importante qui secoue l'empire en ce moment même: la question du partage des trésors de la couronne, en guise de gage de reconnaissance envers le vainqueur.

[Dans la salle du conseil: ]

Une cinquantaine de personnes étaient alignées dans la salle, assises sur leur chaise placée en hémicycle. De chaque côté opposé de la pièce se tenaient les trônes de chacun des deux souverains attendant à la réunion dont l'un restait vide depuis près de 15 minutes. Élisabeth était déjà à fleur de peau après tous ces événements qui s'enchaînaient et même irritable pouvant aller jusqu'à des moment où elle n'arrivait plus à contenir l'angoisse qui l'a traversait, mais le fait que le dirigeant adverse se permette de l'humilier d'autant plus en oubliant sciemment de venir en ce jour l'a mettait hors d'elle. Cependant elle restait digne, il n'était pas dans son tempérament d'hausser le ton et encore moins de montrer ses faiblesses face aux chuchotements qui l'entouraient.

"Sa majesté l'Empereur de l'Est!"

Tout le monde se levaient de leur siège dans un même mouvement. Étant trop fière d'elle même pour se lever et montrer un quelconque brun de respect (en temps normal elle l'aurait pourtant fait car elle portait beaucoup d'importance à l'étiquette), elle ne se leva pas ni même ne tourna sa tête afin de saluer d'un simple geste l'homme qui rentrait.

C'est ainsi qu'une heure entière de discussion passa, consacrée à trouver enfin une issue au problème de la punition la plus adéquate pour le Royaume d'occident. Une heure entière où Élisabeth ne céda pas au regard insistant qu'elle sentait peser sur elle de l'autre bout de la salle. Elle se sentait puérile à se prêter à un tel jeu. Ne pas regarder l'autre seulement pour une satisfaction personnelle ne lui ressemblait pas, mais quelque chose d'inexplicable l'en obligeait.

Pour finalement clore le débat, un dernier représentant de la maison ennemi prit la parole.

"Votre Majesté," le représentant s'adressa à l'empereur. "Il semblerait que nous ayons finalement convenu à un accord entre les deux puissances. Ils seront soumis à une sévère amende de-"

"Je conclus à un mariage." Coupa l'empereur.

L'Empereur le coupa d'un ton sec et froid. Il n'avait pas non plus parlé durant tout le conseil, c'était la première fois qu'elle l'entendait.

"Votre Majesté, je... je n'ai pas bien compris votre demande... "Fit-il en chuchotant presque la fin de sa phrase.

"J'ai dit," recommença t-il plus lentement et distinctement. "Que la seule chose qui sera faite à l'issue de ce congrès sera la signature d'un acte de mariage entre moi... et la Reine Élisabeth."

Un silence immédiat se fit. Pour la première fois, la Reine leva son regard sur son ennemi et croisa ses yeux qui n'avaient pas cessé de l'examiner.

Des yeux comme des perles noires incrustées sur un visage de porcelaine. Des cheveux eux aussi noir de jaie venaient caresser son front et dont certaines mèches fuyardes se plaçaient devant sa vision, obscurcissant l'aire de son visage. Il se tenait assis, les jambes écartées alors qu'il avait posé ses coudes sur ses genoux, reliant ses mains en face de son portrait.

Celles-ci étaient ornées de quelques bagues en argent, quant à ses poignets s'arrêtaient son vêtement. Fermé par une double rangée de boutons en or sur sa poitrine et dont les extrémités comme le col étaient finies par une fine tresse en fil d'or elle aussi, sur son torse s'étalait de très nombreuses médailles gagnées au fur et à mesure de ses victoires, rendant le tissu lourd.

Quant à ses épaules, afin de les définir correctement, était placé des épaulettes accordées aux reste de la tenue et rendant sa silhouette d'autant mieux dessinée.

"Étant donné que tout cela a été causé par la mort de l'ancien souverain," ajouta l'empereur sans quitter les yeux bruns d'Elisabeth. "Cela ne veut-il pas dire que la Reine est à présent laissée seule face à toutes ses responsabilités? Et tous les problèmes auxquels nous faisons face d'un côté comme de l'autre ne seraient-ils pas réglés par l'union de nos deux puissances? De plus, cette alliance ne pourrait être que bénéfique car ce mariage conclurait un rapprochement significatif menant à ne créer plus qu'une seule et même nation, faisant de nous l'Empire le plus influent au monde."

Tout le monde se taisait comme en signe d'approbation et attendant la suite de sa réflexion.

"De plus," Han reprit. "Je pense que la Reine devrait être disposée pour un nouveau mariage étant donné que ni mari ni enfant ne la retiennent." Fit-il en jetant un regard entendu vers la Reine.

Cela l'a mettait hors d'elle d'admettre qu'il avait raison. Elle pouvait toujours refuser mais cela serait pure folie. Elle ne peut pas mettre en péril son royaume et laisser payer tous ses habitants pour un simple règlement de compte personnel. Si elle venait à refuser cet accord, cela signerait l'annexion totale et définitive de tout ce qu'elle a vu grandir et se construire. Elle aurait failli à toute son éducation et tout ce pourquoi elle était venue au monde. Parce qu'elle dirait non, son pays serait contraint à payer une dette qu'il ne pourra pas supporter et l'anéantirait, le faisant disparaître définitivement.

"J'accepte ce mariage de convenance." Conclu Élisabeth, n'accordant qu'un simple coup d'œil à l'empereur.

Sur ces mots qu'elle eut beaucoup de difficultés à formuler, elle sortit de la salle, mettant fin à l'échange.

𝕷𝖆 𝕽𝖊𝖎𝖓𝖊 𝖉𝖊 𝖑'𝕰𝖒𝖕𝖊𝖗𝖊𝖚𝖗 | ff. Han☆Stray KidsWhere stories live. Discover now