Chapitre XXII

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Vêtements étalés sur le sol, draps froissés sous mon corps encore chaud qui peine à immerger du sommeil lourd qui m'a assommé.

Il fait peut-être trop tôt, ou trop tard, peu importe.

Je ramasse et enfile mes quelques sous-vêtements et un de ses pulls qui trainait sur le dossier d'une chaise. Un sentiment de déjà vu, en le voyant étalé comme une masse sur le côté gauche du lit.

Je tire une taffe, puis deux, écoutant avec aisance le doux silence rythmé par sa respiration. Elle devient tout à coup irrégulière, il ouvre les yeux sans me regarder, puis se redresse vers moi.

- Bonjour toi.

Sourire.

- Bonjour vous.

Il se lève sans prendre la peine de remettre en place les couvertures et passe ses mains autours de ma taille pour m'enlacer. Je sens ses lèvres se poser dans le creux de mon cou et sa tête se reposée contre mon épaule. 

- Cinq, nous devrions parler.

- De quoi ? Dit-il dans un râlement à peine audible.

- De ça.

Il se retire et je me retourne vers lui pour plonger mes yeux dans les siens, tentant d'y déchiffrer la moindre émotion.

Raté.

- Qu'est-ce que cela veut dire pour toi ?

- Tout et rien, ça devait se passer ainsi, non ?

J'ouvrit la bouche pour répondre mais il fut plus rapide que moi.

- Que faisais-tu là-bas hier soir Jayne...où avais-tu donc la tête ?

- C'était le plan, je te l'ai expliqué en long et en large avant que tu disparaisses en claquant la porte, une fois de plus.

- C'était bien trop dangereux enfin ! Imagine que je ne sois pas arrivé à temps, et que ce salopard...

Je le coupa en déposant un baiser sur ses lèvres.

- Mais tu étais là. Je savais que tu viendrais.

Nouveau silence. Je regarde par la fenêtre, lui m'imitant, toujours derrière moi ne me lâchant pas pour autant.

- J'ai l'impression que je passe et passerai ma vie à te courir après, au fur et à mesure que tu disparais.

Il ne répond rien.

- Ou peut être que c'est moi qui m'évapore au final, peut-être les rôles sont-ils inversés.

- On finira toujours par se retrouver, quoi qu'il arrive.

Je me retourne vers lui, qui me regarde avec une douceur insoupçonnée.

- Tu me le promets ?

- Je te le promets.

J'acquiesce et dépose un léger baiser à la commissure de ses lèvres. Il me sourit tendrement. Il ne me faut rien de plus.




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Noir sur Blanc - Fanfiction Cinq HargreevesOù les histoires vivent. Découvrez maintenant