Chapitre 20 : En eaux troubles

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 – Quelqu'un' a entendu ce que le professeur a dit avant que les portes se referment ? demanda Mei en balayant du regard le groupe.

– Non pas vraiment, j'ai cru entendre "Bon courage", mais je n'en suis pas sûr ... répondit Guang.

– Cet humain avait ... comment dites-vous déjà .. De la peine dans son regard je crois ..

Li-Wei baissa les yeux, triturant nerveusement ses doigts.

– Hum, en tout cas j'espère que son plan marchera comme il l'avait prévu, finit-elle par répondre d'une voix incertaine.

Mao, le dos contre un côté de l'ascenseur, les bras croisés.

– Je l'aimais bien finalement moi ce professeur, il avait comme un côté touchant en lui.

Les portes de l'ascenseur s'ouvrirent dans un grincement sur un tunnel étroit et humide, taillé à même la roche. Le petit groupe progressa prudemment dans la pénombre, descendant une volée usée de marches en pierre glissantes.

Le sol était jonché d'une épaisse couche de poussière que leurs pas soulevaient en volutes étouffantes. Le groupe progressa en toussant, écartant les toiles collantes qui pendaient du plafond.

Ils débouchèrent dans une vaste salle souterraine, éclairée par la lueur dansante des fourneaux alignés contre le mur du fond. Ces imposants appareils de fer forgé dégageaient une chaleur intense, alimentée par les flammes visibles derrière les petites trappes métalliques.

Au beau milieu de la chaufferie se trouvait une large plaque d'acier boulonnée au sol. Je m'en approchai et tira dessus de toutes mes forces, en vain.

– Elle est verrouillée par un gros cadenas rouillé, constata Noah. Attends, laisse-moi faire, ne va pas te faire mal on sait jamais.

Noah s'approcha et se mit à côté de moi, tout près. Je pouvais l'entendre respirer à travers son masque, de plus en plus fort à mesure qu'il essayait de forcer sur le cadenas, mais celui-ci ne céda pas.

– ça alors y'a rien à faire il nous faut quelque chose pour forcer le cadenas! Le visage luisant, le souffle court.

– Laissez-moi faire, je commence à en prendre l'habitude " déclara le petit robot. Ses yeux émirent un fin rayon lumineux, faisant rapidement fondre le métal du cadenas qui céda dans un déclic.

Mao se retourna sur le petit robot intrigué, et posa un doigt sur son menton avec un air interrogatif.

– Dit avec ton laser la, tu pourrais pas directement nous faire une ouverture dans ce mur qu'on puisse s'échapper d'ici plus facilement hein ?

– Négatif ! La puissance de mon rayon ne serait pas assez forte pour cette tâche, d'après mes calculs il faudrait une puissance de 12 500 ...

– D'accord c'est bon ça ira ! s'empressa-t-elle de répondre.

La trappe s'ouvrit alors sur un conduit vertical exigu et une échelle qui s'enfonçait dans l'obscurité humide des égouts en contrebas...

– Euh ... Vous êtes sûre de vouloir descendre là-dedans ? dit Mei en penchant sa tête le plus possible pour voir à l'intérieur. Ça à l'air vachement profond la.

– Tu as peut-être une meilleure idée ? répondit sa sœur.

– Hum non mais bon, ça me rappelle les conduits d'aérations... ça va encore être une épreuve pour moi ça pff !

– Ohhh tu sais vu par là ou on passe depuis le début j'ai envie te dire que bon ... Un défi de plus ou de moins hein ... répondit sa sœur le sourire au coin.

Les captifsOù les histoires vivent. Découvrez maintenant