Chapitre 16

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1 septembre 2023-Camila

Soufflant une énième fois comme pour me donner du courage, je regarde une dernière fois le message que m'a envoyé Pedro pour me souhaiter bonne chance. Il sait à quel point je déteste les rentrées, encore plus dans un endroit où je ne connais absolument personne. Puis je ne suis pas la meilleure pour me faire des amis. Je pousse la grosse porte du bâtiment avant de me diriger vers mon cours de danse.

Ce que j'aime particulièrement bien dans cette université, c'est qu'on peu y apprendre tout style de danse différente. Pour ma part, j'ai prit danse classique et quelques heures d'Hip-hop. En espérant que j'arrive à pratiquer ce dernier style de danse.

Je déambule dans les couloirs, sans réellement savoir où aller. Les étudiants me regardent vraiment bizarrement et je les comprends. Je suis habillée d'un simple jogging Nike et d'un tee-shirt de la même marque. Je ne vois pas l'intérêt de me mettre sur mon trente-un alors que je vais devoir me changer dans quelques minutes. Je ne vais pas à un défilé de mode non plus.

Je pénètre dans la salle 145, et m'assois comme tout le monde, c'est-à-dire par terre.

« Bien bonjour à tous. Je suis Madame Rodriguez, votre professeur de danse classique. Je vous préviens déjà, il m'arrivera parfois de travailler avec Madame Fernandez, la professeur de Hip-hop. Nous aurons cours ensemble tous les matins de huit heures à midi, afin de vous préparer un maximum à nos prochains concours! Je vous demanderais d'être respectueux les uns avec les autres, et sachez qu'aucune moquerie sera autorisée sou peine d'être exclus! Les retards seront pénalisés. Sûr ce, allez vous changer, et vous avez dix minutes, pas une de plus!»

Dix minutes? C'est bien trop peu pour moi. J'ai remarqué que Madame Rodriguez était vachement stricte. Mais encore une fois, je ne vais pas me plaindre, c'est l'endroit où j'ai toujours voulu aller et je ne peux pas m'en plaindre, j'ai fait ce choix, alors je dois assumer. Puis, ça ne devrait pas être la mort de me changer si vite. Si?

[...]

J'attrape ma bouteille afin dans boire quelques gorgées et je m'essuie le visage avec ma petite serviette. Pour un premier cours de danse, c'était vachement crevant. Sincèrement, je n'en peux plus. J'ai simplement envie de m'allonger, et de taper ma meilleure sieste. En plus de ça, j'ai passé quatre heure absolument toute seule, sans parler à personne. Et le temps est passé tellement lentement. Les secondes semblaient être des minutes, et les minutes des heures.

« Salut!»

Je sursaute en sentant quelqu'un me toucher l'épaule, et je me retourne face à une brune légèrement plus grande que moi et qui a un accent français bien prononcé.

« Hum... Bonjour?

- Lina! C'est Camila toi non? Mouais, je crois que c'est ça.

- Heu, oui.

- Ah, j'en étais sûre. J'ai entendue la prof parler de toi. Tu danses beaucoup trop bien. Une vraie ballerine. Trop contente de pouvoir te parler.

- Merci.

- Tu manges avec quelqu'un ce midi? Moi, pas du tout, en gros, je suis toute seule. Les gens me trouvent bien trop bavarde, alors ils ne me parlent pas. Les humains sont parfois horrible... Mais toi tu as l'air incroyablement gentille!»

Et ils ont bien raison. Je ne la connais pas, et elle me parle comme si j'étais sa meilleure amie depuis notre plus tendre enfance. Et je ne suis pas du tout à l'aise. J'aime bien faire les choses lentement, et apprendre à connaître les gens petit à petit, sans forcer les choses quoi. Tout l'inverse d'elle, visiblement.

« C'est-à-dire que-

- Tu n'as qu'à manger avec moi! On pourrait être de super copine, tu ne crois pas?

- Bien sûr.»

Je lui souris faussement en prenant un air faussement enjoué. Je la suis vers le réfectoire avant d'y prendre un plateau et de la nourriture. On part s'installer sur une table à deux pendant qu'elle continue de me parler. Quand est-ce qu'elle s'arrête? Je vais finir par avoir mal à la tête si elle continue comme ça. Elle me raconte sa vie, alors à un moment je finis par déconnecter. Et elle ne semble même pas le remarquer, puisqu'elle continue son interminable monologue.

[...]

Je pousse la porte de la maison avant de lancer mon sac sur le canapé beige. Luisa sort de la cuisine en souriant. Sourire que je lui rends bien évidemment.

« Cam'! Comment vas-tu?

- Super bien. Et toi?

- J'avais la maison pour moi toute seule, alors ça faisait vide. J'en ai profité pour faire un gâteau. Tu t'es faite des amis?

- Absolument pas. Enfin pas vraiment. Lina, une française. Elle est persuadée qu'on va être les meilleures amies du monde. Mais franchement elle parle tout le temps, et j'en ai même eu mal à la tête. Elle est sympa, mais bien trop bavarde.

- Et bien, c'est déjà ça. Je te connais, tu n'oses pas aller voir les gens. Mais je suis sûre que tu pourrais te faire plein d'amis. Les gens doivent être cool, là-bas.

- Je sais, mais je préfère tomber sur des personnes sincères plutôt que de me faire des amis à tout va.

- Je te comprends. Mais je suis contente que tu es pu aller dans l'université que tu voulais. Je me rappelles quand tu étais plus petite et que tu rêvais déjà d'y aller.

- Et j'ai finalement réussi!

- Je l'ai toujours su. Je n'ai jamais vu quelqu'un danser aussi bien que toi. Tu auras grande carrière dans le domaine, je n'en doute pas.»

Luisa m'a toujours considéré comme sa fille. Elle a toujours voulu en avoir une, et ça explique encore plus pourquoi elle est aussi attachée à moi. Or le fait que je suis sortie avec son fils. Et ça explique aussi pourquoi elle tient autant à ce que nous nous remettons ensemble.

Ma mère elle, continue de détester Pedri. J'ai beau lui dire que sa décision de me détester est compréhensible. Mais elle ne veut rien entendre. Pour elle, on aurait du rester ensemble et je cite «vous seriez peut-être même marié».

Je vous l'accorde, ma mère délire complètement, mais elle me fait bien rire. C'est probablement la plus drôle de la famille. Enfin, le sujet n'est pas franchement là. Même si elle déteste Pedri de m'avoir quitté, secrètement, elle espère la même chose que Luisa. Qu'il y est de nouveau un nous.

Ma première journée aurait pu être meilleure, mais je me dis que ce n'est que le début, et que les prochains jours seront bien mieux. L'avantage, c'est que je pratique le sport de mes rêves tout au long de la journée, pratiquement sans pose. Bien qu'on est quelques heures de leçon, toujours consacré à la danse, on pratique le plus souvent.

Puis, je ne serais pas totalement seule grâce à Lina. Mais j'espère vraiment que demain, elle sera bien plus calme et moins bavarde. Parce que je ne sais pas où elle cache toute son énergie car moi après le premier cours de la journée, je n'en ai plus aucune. Mais malgré son entrain, je suis contente d'avoir pu faire la connaissance de quelqu'un et elle m'a l'air très gentille. Alors autant profiter de la présence de quelqu'un. Peut-être bien que ce sera la seule.  

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Coucouuuuuu!

La rentrée de notre Camcam. 

Comme je vous l'ai dit, je n'y connais pas grand chose, alors j'en parlerais que très peu, et en bref.

J'espère que l'histoire vous plaît toujours!

(Puis, pour les lecteurs de "L'amour d'un harceleur", on se retrouve pour un nouveau bonus!)

Besos!

Amour adolescent|| Pedri {en réécriture}Where stories live. Discover now