La Riviera

𝑪𝒉𝒂𝒑𝒊𝒕𝒓𝒆 𝑿𝑿 - 𝑺𝒆𝒙 𝒐𝒏 𝒕𝒉𝒆 𝒃𝒆𝒂𝒄𝒉

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𝓐𝓵𝓮𝔁𝓮𝓲 🦋

Le whisky de la nuit s'évaporait dans les rayons du soleil nouveau.

Assis sous la verrière du salon de thé, je buvais silencieusement mon Earl Grey en compagnie de Nastia. Dix heures du matin pointaient leurs aiguilles et ma femme paraissait de bonne humeur. Le sourire au coin de sa lèvre aussi rare qu'étonnant, pouvait-il être, en témoignait dans son silence.

J'étais pour ma part irrité : pensif de mon altercation avec Eden et préoccupé par la livraison imminente de ce soir. L'appréhension me poussait à imaginer multiples scénarios tels qu'une marchandise détériorée, volée ou absente.

Les jours précédents furent suffisamment désastreux pour imaginer le pire...

Je reposais ma tasse brusquement.

Ma dispute avec Eden prenait le pas sur mes préoccupations. Inlassablement depuis mon réveil, elle faisait naître en moi deux pics de regret bien distincts : celui d'avoir succombé aux caresses de la blonde face à celui de lui avoir mal parlé, une fois encore...

Cyka.

Mais pourquoi autant de regrets pour des choses aussi futiles ?

Mon séjour en France faisait de moi une toute autre personne. Pire encore, il me ralentissait dans ma course. Bordel. Je me détestais pour avoir laissé parler ma queue à la place de ma raison.

Le stress des missions sur la côte m'enfonçait dans la merde.

Je serais la mâchoire à cette pensée amère. Anastasia perçut aussitôt mon inconfort. Lâchant son croissant, elle déposait touchait mes phalanges dans l'accompagnement d'un regard bienveillant.

Son réflexe d'épouse venait de renaître après tant d'absence. Effectivement : elle était étrangement de bonne humeur...

Tout va bien ?

- Oui.

- Alexeï...

- Je te dis que ça va. Je suis simplement fatigué...

Je serais les dents en passant ma main sur ma barbe taillée ce matin.

- Très bien.

La blonde, nullement froissée, retirait sa paume de ma peau afin de reprendre son croissant. Elle marqua une brève pause avant de poursuivre.

Devine qui est-ce que j'ai croisé ce matin...

- Irina ?

- Elle est restée à Saint-Tropez malheureusement... Essais encore.

- Je ne sais pas. Ta mère ?

- Laisse ma mère en dehors de ça, Alexeï.

Ses sourcils se fronçaient.

- Ça va... Tu sais que je l'apprécie...

- Autant que tu es le pire des menteurs, mais peu importe. J'ai croisé ta maîtresse au pied de l'hôtel après mon footing ce matin.