La Voleuse Déchue [EN PAUSE]

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Neïla

Cela faisait au moins une bonne heure que j'essayais de dormir, mais je n'y arrivais tout simplement pas, la peur me rongeait le ventre.

Ezio s'était allongé, il avait l'air de s'être endormi.

Je comptais me lever, pour descendre et me caler devant la télé, ça ferait passer le temps, et ramènerait peut-être le sommeil.

Je me redressai donc, délicatement, mais le bras d'Ezio me plaqua contre le matelas, empêchant tout mouvement.

« Dors, printsessa, il ne va rien t'arriver. » chuchota-t-il

« J'ai déjà essayé, mais le sommeil ne vient pas ! » rétorquais-je, agacée par le fait de ne plus pouvoir me mouvoir.

Il souffla, avant de me retourner pour que je sois face à lui, il me colla à lui, en posant ma tête sur son torse, tout en me caressant le dos avec sa main.

« Tu me berces ? » demandais-je, intriguée par son comportement.

« Oui, maintenant dors. » répondit-il faiblement.

Je ne fis plus aucune remarque, et je fermais les yeux tranquillement, la boule de stress avait tout bonnement disparue, et j'étais détendue, le sommeil me gagna alors rapidement.

10h15

Je m'étais réveillée seule dans le lit, enfin pas vraiment, Hélios avait pris la place de son maître, il dormait toujours, paisiblement, roulé en boule comme un renard.

Je pris rapidement une douche, puis me dirigeai vers la cuisine, j'avais faim, extrêmement faim, ce qui était un peu bizarre, vu que j'avais plutôt bien mangé la veille.

Mais je ne me posais pas plus de question que cela, et ouvris le frigo pour prendre une petite salade au poulet, qui avait l'air délicieuse.

Je défis rapidement l'emballage, puis entamais mon repas.

La salade était fraiche, et correctement assaisonnée, c'était agréable à déguster.

« Coucou, neï-neï...» fit la voix de mon amie.

Elle me fit sursauter, mais je repris rapidement mes esprits.

« Quand est-ce que tu es arrivée ? » demandais-je en lui donnant une bouchée de ma salade.

« Je suis venue vers cinq heures du matin, je me suis couchée sur le canapé parce que j'étais un peu bourrée. »

« Est-ce que tout va bien, Aurora ? »

Elle me fixa un court instant, puis hocha la tête en souriant.

Elle ment, je ne suis pas bonne menteuse, mais je détecte facilement les mensonges des autres.

Je vais découvrir ce qui la tracasse, je veux retrouver le petit rayon de soleil qu'elle est d'habitude.

« Vous vous êtes disputés, c'est ça ? » repris-je en arquant le sourcil.

« Non, enfin, ce n'est pas vraiment une dispute... je... » bégayait-elle.