2. Le diable s'habille en Prada

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Point de vue : Charles

J'éteignais le contact de ma voiture et j'ouvrais ma portière.

Je sortais en donnant les clés au voiturier avant de réajuster mon costume. Les paparazzis se défoulaient : les flashs des appareils photo me brûlaient la rétine, mais je continuais de sourire.

Pour ce soir le casino de la ville avait été privatisé.

Plusieurs journalistes, personnalités mondaines et différents entrepreneurs, ainsi que chacun des pilotes étaient conviés à l'événement.

C'est pourquoi, mon équipier m'attendait près de sa petite amie anglaise.

_ hi mate, you're late, disait-il en faisant mine de s'énerver.
Salut partenaire, tu es en retard.

Son accent espagnol, m'était devenu si familier que je me détendais en rigolant avec lui.

_ sorry mate, sorry.
Désolé partenaire, désolé.

Je passais mon bras autour de ses épaules et je le guidais vers l'intérieur de la bâtisse.
Derrière nous une voiture se garait et une nouvelle avalanche de flash se faisait entendre.

L'hôtesse nous accueillait avec un sourire professionnelle et nous guidait jusqu'à là réception.

_ Charles !

Je me retournais à l'entente de mon nom pour tomber face à mon meilleur ami. Je m'excusais auprès de mon partenaire avant de m'éloigner vers Pierre.

Ce dernier me donnait une grande claque dans le dos, une fois que je fus à sa hauteur.

_ Je pense que tu as des choses à me raconter mon vieux, chuchotait-il pour que je sois le seul à l'entendre.

Je levais les yeux au ciel.

Il était toujours au courant des derniers ragots, et apparement celui-là me concernait alors que je n'étais même pas informé.

_ mais si ! Insistait-il. J'ai entendu Verstappen se disputer avec une superbe fille à ton sujet, et elle portait ta casquette, avec ton autographe dessus.

_ mmmh, je vois, répondais-je simplement.

Décidément cette Erine Verstappen me suivait de près, et ça commençait à vraiment m'agacer.

Entre les accès de colère mal gérer qui avait l'air d'être de famille chez les Verstappen, et le fait que Pierre allait fouiner là où ça ne le concernait pas, je sentais que cette histoire allait me suivre un moment.

Il me donnait un coup d'épaule.

_ roohh, aller Charles, tu peux tout me dire.

J'attrapais deux coupes de champagne sur le plateau d'un serveur qui passait à nos côtés, puis je fis un signe de tête à Pierre pour que l'on se retranche dans un coin tranquille, là où nous pourrions discuter à l'abris des regards, sans être dérangé.

Comme d'habitude, nous ne pouvions traverser une salle sans être interpellé de tous les côtés, mais nous avions finalement réussi à trouver une sorte d'endroit zen. Je m'installais dans un fauteuil, tandis que Pierre prenait place face à moi.

Les virages du Destin | Charles LeclercWhere stories live. Discover now