38. Première fois

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Point de vue : Charles

Dès lors que j'entendais le nom de Kumpen, mon regard balayait la pièce pour la trouver.

Quelque chose me disait qu'elle serait ici, c'était impossible qu'elle soit sagement restée en Belgique alors que sa mère serait ici.

Malgré les spots lumineux qui m'éblouissaient, j'apercevais Sophie, au milieu des tables, qui marchait dans notre direction. Je tentais alors de retracer son chemin jusqu'à ce que je l'aperçoive, assise à côté de Joris.

Ses yeux remplis de fierté, étaient dirigés, vers sa mère. Rien que par son sourire elle aurait pu illuminer la pièce tant elle était rayonnante.

Erine était magnifique.

Je trépignais d'impatience en attendant qu'elle me remarque, et lorsque ses pupilles rencontraient les miennes plus rien n'existait autour de moi. Tout ce que je voulais c'était traverser cette putain de salle pour la rejoindre.

Erine m'ensorcelait, ce n'était pas possible autrement, c'était soit ça, soit j'étais tombé éperdument amoureux d'elle sans même le voir venir.

Elle pourrait briser mon cœur des centaines et des centaines de fois qu'il serait toujours à elle, quoi qu'elle fasse quoi qu'elle dise, il lui appartenait.

Un raclement de gorge attirait mon attention sur Sophie Kumpen qui attendait que je me décale pour lui faire de la place tandis qu'elle me confiait le trophée qu'elle portait.

Un brin de malice traversait son visage tandis qu'elle hochait la tête d'un air entendu.

_ je lui ai dit de ne pas tout gâcher avec toi, j'espère que tu ne me feras jamais regretté d'avoir dit ça, chuchotait Sophie. 

Un léger rire s'échappait de mes lèvres alors que mon regard se tournait à nouveau sur sa fille.

Erine m'adressait un clin d'œil des plus charmeurs, me forçant à baisser la tête vers mes chaussures pour que je ne laisse pas le rouge me monter aux joues.

J'humidifiais mes lèvres en me redressant pour les appareils photo.

_ j'espère à mon tour pouvoir considérer ça comme une approbation pour notre relation, murmurais-je en réponse.

Sophie se redressait avec un léger rire ironique.

_ je t'ai approuvé le jour où tu es venu chez moi pour la confronter alors qu'elle fuyait ses responsabilités, affirmait-elle à voix basse. À ses yeux l'approbation qui compte le plus est celle de son frère.

Elle posait une main sur mon épaule en me faisait la bise pour faire comme si elle me félicitait devant les objectifs.

_ Max est plus dur que moi en affaire, bon courage.

Sur ces paroles elle se dirigeait vers mon coéquipier pour le féliciter à son tour avant de descendre de la scène.

Toutes les mères semblaient avoir ce même talent pour mettre des bons coups de pression lorsqu'il était nécessaire de le faire.

Savoir que la mère d'Erine m'approuvait m'ôtait un poids, mais elle venait de m'en rajouter un autre. J'étais persuadée que son avis m'importerait le plus, seulement lorsqu'elle avait parlé de Max, le poids s'était réinstallé sur mes épaules.

Évidemment il serait le plus compliqué à rallier à notre cause, à ses côtés Jos Verstappen pourrait toujours me haïr autant qu'il le souhaitait, je ne lui portais aucun intérêt à ce sujet.

Les virages du Destin | Charles LeclercWhere stories live. Discover now