𝟑𝟏. 𝐄𝐏𝐈𝐋𝐎𝐆𝐔𝐄

1.2K 59 42
                                    

Rubia

Cinq ans plus tard

New York

-Qu'est-ce que je vous serre, madame Symphonie?

-Oh, pitié, ne commence pas ! rigolais-je en m'asseyant au bar.

Yve me sourit en secouant son shaker, puis salut mon père, qui s'assoit à mes côtés.

-Serre moi un whisky, ça m'évitera de tomber de fatigue, fiston.

-Va pour un whisky aussi, je m'esclame en souriant. J'ai besoin de force.

-Madame Symphonie se transforme en Rubia Wilson pour ce soir ?

Yve adore se moquer de moi, depuis que les internautes et les journalistes m'ont renommé de la sorte, depuis bientôt un an. Lors d'un Interview, une de mes mannequins avait décrit mes défilés et créations comme une symphonie humaine, pour tous, et tout le monde.

Aujourd'hui, on me surnomme madame Symphonie, dans la mode.

Je regarde toujours Yve de travers quand il m'appelle comme ça, mais seulement car lui, se moque de moi. Au fond, je suis fière de ce surnom.

Il y a cinq ans, lorsque le défilé royal a eu lieux, jamais je n'aurais cru avoir autant d'opportunité qui s'ouvraient à moi. J'ai reçu un nombre incalculable d'offre, pour des grandes maisons de mode et d'agence de mannequinat qui cherchaient à faire décoller leur modèle.

J'ai tout refusé pendant un an.

J'avais besoin de temps. Pour moi, pour mon père, pour nous reconstruire, pour l'aider à aller mieux et à ne pas devenir fou, après avoir passé les pires années de sa vie entière.

Je pensais que mon père ne guérirait jamais du traumatisme inculqué par sa séquestration, mais il a été fort. Il a saisi sa nouvelle chance de vivre, et au bout d'un an, les traitements alourdissant de médicament s'apaiser. Il était moins angoissé, moins paranoïaque, il mangeait à sa faim, se reprenait en main, et sortait de plus en plus.

Pendant un an, il refusait de sortir de la maison, apeuré. Selon les psychiatres, son psychisme s'était habitué à etre enfermé, alors l'extérieur lui faisait peur.

Avec de l'entrainement, du courage et du soutien, il a réussi à se sortir de tout ça, et notre nouvelle vie a démarré.

Je me suis rendue à New York pour rencontrer Séléna, une agente déterminée à « m'aider dans la construction de mon empire », comme elle le disait. Elle m'a aidé à créer ma propre ligne de vêtement, puis monter mes premiers défilés à new york, sans l'aide de personne, juste elle, mes entrepreneurs, mes mannequins, et moi.

Je me souviens encore de mon premier gros défilé, en extérieur dans les rues de New York. Selena voyait grand, et elle a eu raison. Notre show improvisé a plus, et depuis trois ans, j'ai l'immense honneur d'etre demandé de partout.

Comme aujourd'hui, je sors d'une longue journée de fashion week épuisante, qui s'est merveilleusement bien passée.

Et tout le long, mon père a toujours été là. Et ce n'est pas le seul.

-Ah, te voilà ! s'esclame-t-il en se levant.

Meredith, dans un joli tailleur vert fait son apparition dans le bar de Yve en nous souriant. Mon père la prend dans ses bras avant de l'embrasser tendrement et lui tirer une chaise pour qu'elle s'assoit.

-Comment c'était, alors ? me demande-t-elle, curieuse.

-Tu n'as meme pas regardé ?

-Pardon ma chérie, mais tu sais que les défilés et moi...

THE SCOTTISH DEAL ( en contrat d'édition chez collection&h numérique) Où les histoires vivent. Découvrez maintenant