Chapitre 1 : Cigarette

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On aurait dit que la cigarette avait été inventée par quelqu'un ayant eu le cœur brisé. Ou juste quelqu'un qui avait beaucoup de problèmes. Ou peut-être les deux.

Inosuke soupira, soufflant sur la fumée grise qui s'échappait du papier roulé qu'il tenait entre les mains.

Pourquoi se mettait-il à se poser des questions sur quelqu'un de mort qui ne changerait strictement rien à sa vie ? C'est vrai quoi ! Mais bon, l'être humain est comme ça : dès qu'une question, aussi improbable soit-elle, lui traverse l'esprit, il ne pouvait pas s'empêcher d'aller chercher la réponse.

Et, l'être humain sais faire encore une chose : se faire du mal tout en sachant pertinemment que ça lui fait du mal. Et même en connaissant les conséquences et en en ayant conscience, il ne peut pas s'empêcher de le faire quand même. Même sans parler d'addiction. Comme avec la cigarette. Et moi.

Agacé par mes réflexions complètement idiotes, j'ouvris un onglet Google et tapa rageusement sur le clavier. Je n'eus pas à attendre longtemps avant que la réponse ne me parvienne : inventeur de la cigarette : James Albert Bonsack. Comme quoi, je me coucherais moins bête ce soir.

Je continuais de prendre des inspirations de fumée, espérant qu'un pion ne débarque pas pour me demander d'arrêter avec heure de colle en prime. J'étais actuellement tout au fond du lycée, dans un petit endroit peuplé d'arbres, où personne ne va jamais et où j'étais garanti d'être seul. Je n'était pas quelqu'un de vraiment solitaire, mais en ce moment, j'en avait vraiment besoin. D'être seul et de fumer des cigarettes. Est-ce que tout le monde est comme ça quand il vit un chagrin d'amour ?

Mais bon, après tout, je ne pouvais m'en prendre qu'à moi même. Dès que j'ai su que Zen' aimait  les bites, je me suis directement jeté sur lui. Ça a dû être dur pour lui, aussi.

J'avais envie de retomber amoureux...

D'oublier ce putain de mec qui obsédait mes pensées...

D'avoir quelqu'un qui m'aimait pour ce qui je suis, pas comme toutes les groupies qui me tournent autour parce que j'ai des abdos bien taillés...


-Tu devrais arrêter de fumer, c'est mauvais pour la santé.

Je sursautai, ne m'attendant pas à ce que quelqu'un débarque comme ça, sans que je ne le sentis arriver. Ou plutôt, LA sentis arriver.

En effet, devant moi se tenait une fille qui devait faire un mètre vingt les bras levés, aux longues couettes brunes, qui me fixait d'un air hautain, les bras croisés.

 -Qu'est-ce que tu me veux, la naine ? rétorquai-je en la fixant avec le même regard

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-Qu'est-ce que tu me veux, la naine ? rétorquai-je en la fixant avec le même regard.

-Désolée de vouloir te faire éviter un potentiel cancer du poumon, môssieur le bad boy.

-Et d'ailleurs, qui tu crois être pour me parler comme ça ? Et se qu'on se connaît, déjà ? Je crois pas non, donc casse-toi et garde tes morales à la con pour toi.

-On est dans la même classe, imbécile. J'étais juste venue te dire que le cours de SES était décalé d'une heure.

-Et qu'est-ce que ça peut me foutre ? Je vais plus en SES de toute façon. L'haleine du prof me donne envie de vomir.

-Et tu trouves que c'est une bonne raison pour sécher ?

-Peut-être bien que oui.

-T'en as rien à faire de ton avenir, en fait.

-Ben au point où j'en suis, je pense que mon avenir est foutu en l'air depuis longtemps.

Elle ricana et se mit à me fixer d'un air sévère.

-Je sais pas ce qu'il s'est passé pour que tu en arrives là, me lança-t-elle d'un ton froid, mais on dirait juste un gamin qui croit qu'il n'arrivera plus jamais à être heureux juste parce que sa mère a refusé de lui payer un McDo. Donc maintenant t'arrête de faire le con, tu fermes les boutons de ta chemise et tu viens en cours.

Je soufflai d'agacement. Cette fille commençait à m'énerver, et pas qu'un peu...

-Bon, écoutes..., lui dis-je d'un ton calme, tout en prenant appui pour mes genoux pour me relever. Je voulais pas en venir là, mais tu commences sérieusement à m'agacer.

Je m'approchai toujours plus d'elle, ce qui la fit reculer, avant de la plaquer contre le mur. Mais j'avais beau la surplomber de toute ma hauteur, elle ne broncha pas, toujours les bras croisés avec ce regard glaçant. Tant pis pour elle.

-Je crois que t'as pas bien compris, la naine. J'en ai rien à foutre de toi et tes études à la con. Je veux juste que tu me laisses tranquille, que tu partes sans faire d'histoires et que tu rejoignes ta pote coincée du cul, là.

-...

Voyant qu'elle n'avait – malheureusement – aucune réaction, je testais un dernier truc pour enfin la faire dégager. Ça marchait avec toutes les meufs, et elle ne devrait pas déroger à la règle. Je me rapprochai donc encore d'elle, de sorte à placer ma bouche à seulement quelques centimètres de son oreille.

-Et si tu pars..., murmurai-je au creux de son oreille,... je pourrai même te récompenser.

Je me décollai d'elle, satisfait, pour pouvoir contempler son visage, que j'attendais à voir plus rouge que rouge, incapable de prononcer un seul mot. Mais à la place, je l'entendis ricaner.

-Donc tu croyais vraiment qu'en jouant au gros baiseur tu aller réussir à me faire partir ?! Idiot !

-Q... Quoi ?

Elle me repoussa d'un coup de coude, une aura glaciale flottant autour d'elle.

-Tu dois sûrement faire ce petit tour avec chaque fille que tu croises, non ? Et bien, tadam ! il y a des fois où ça ne fonctionne pas. Donc mets-toi bien ça dans la tête, connard : je n'ai absolument pas peur de toi ou quoi que ce soit, et tu fais plus pitié qu'autre chose. Maintenant salut, je repasse à des choses qui en valent plus la peine.

Et sur ce, elle tourna les talons et partit, me laissant là, seul et décontenancé.


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Hey !

Désolée, j'ai tardé à poster ce chapitre que vous attendiez avec impatience (ou peut-être que vous en aviez rien à foutre), mais j'avais vraiment pas la tête à ça en ce moment, et je vous ai dit que je ne serais pas focus sur cette ff que sur toute les autres... donc ne vous attendez pas à ce que je poste toutes les semaines ;-;

Mais, bonne nouvelle, j'ai un ordi portable ! Je vais pouvoir poster beaucoup plus facilement, du coup :)

Sur ce, à la prochaine !

Saori ;)


1095 mots


Juste un peu de réconfort_/Inaoi/Where stories live. Discover now