14 - 𝓦𝐢𝐥𝐥𝐨𝐰

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love me or leave me - little mix

Présent, New York.

Je fais lentement défiler les pages du dossier de Camille.

Plus elles défilent, plus nous en apprenons sur les événements précédents l'accident de notre meilleur ami.

Nous n'avons pas dit un mot depuis l'ouverture de cette pochette, bien trop impressionnés par la grandeur des faits. Je donne finalement le dossier de Camille à Daemon et vais m'asseoir sur le canapé face à la bibliothèque. Histoire de reprendre mes esprits et ma respiration sans avoir ces mots noirs sous les yeux.

Je sens le regard de mon ami me suivre, mais il ne dit rien. Mes paupières se ferment et mon esprit essaye tant bien que mal de s'égarer pour ne plus penser à ce que nous venons de découvrir.

C'est...c'est p-pas...possible, bégaye Daemon, sans retenue.

Bien sûr que si, c'est possible, craché-je. C'est écrit noir sur blanc, D.

N-non...l'entends-je à peine tant, sa voix est basse.

Je sens finalement le sofa s'affaisser sous le poids de l'homme aux cheveux de jais, je ne relève pas sa brutalité et ne le regarde pas pour le moment.

Il faut absolument qu'on aille le sortir de cet asile de fous, dis-je.

J'arrive pas à y croire.

Je passe nerveusement ma main sur ma nuque trempée par ma sueur et ouvre enfin les yeux pour rencontrer le regard noir de Daemon.

Depuis son accident, Camille se trouve dans un hôpital psychiatrique.

D'après ce qui est écrit sur les feuilles blanches, les anesthésiants l'ont rendu tellement fou qu'il a été envoyé là-bas.

Mais ça, ça date d'il y a 4 ans. Soit, deux ans après son accident. Si je comprends bien, il est resté 2 ans dans le coma et 4 ans dans un hôpital psychiatrique.

S'il était fou comme il l'est décrit là-dedans, les médecins ne l'auraient pas laissé nous envoyer des lettres, avoue Daemon.

Je lui reprends le dossier des mains afin de regarder l'adresse de l'hôpital. Je l'examine un instant et extirpe ensuite mon portable de ma poche pour rentrer le nom complet sur l'application maps.

C'est à Londres, soufflé-je.

Tu vas me dire que depuis toutes ces années, il se trouvait à côté de nous ?! s'exclame-t-il, en se relevant brusquement.

Apparemment.

Je ne lui dis rien à l'oral. Ma gorge est bien trop nouée par mes larmes pour réussir à aligner deux mots dans une même phrase.

Je secoue ma tête remplie d'idées absurdes et prends la totalité de la pochette en photo avant d'aller la ranger dans le tiroir, pour ne pas éveiller les soupçons.

Ma cousine m'a dit qu'ils étaient partis de la réception, révèle Daemon. Il faut qu'on y aille, maintenant.

Je hoche la tête et remets tout correctement à sa place. Je m'élance finalement à la suite de mon ami d'enfance et vais jusqu'à sa moto, garée à l'extérieur de la demeure des Lovett. Sans oublier de verrouiller la porte de la maison derrière notre passage.

Il y a un numéro à appeler en cas d'urgence qui revient souvent, dis-je à Daemon, prenant le casque noir. Ce ne sont ni ses parents, ni ses grands-parents. On devrait essayer de l'appeler.

𝐁𝐄 𝐇𝐄𝐑𝐄 (EN PAUSE)Unde poveștirile trăiesc. Descoperă acum